Si l'Olympique de Marseille se montre très actif dans le sens des arrivées, il l'est beaucoup moins pour les ventes. Alors que Nemanja Radonjic et Dario Benedetto ne savent toujours pas s'ils disputeront la saison à venir dans la cité phocéenne, le cas de Boubacar Kamara (21 ans) commence à donner des sueurs froides à Pablo Longoria.
Éviter la mauvaise surprise
En effet, le défenseur polyvalent n'a toujours rien décidé pour son avenir. Prolonger son contrat avec un salaire à la hauteur de son statut reste la priorité du Minot. Mais pour l'heure, aucun arrangement n'a été trouvé entre lui et ses supérieurs. Un statu quo qui agace très logiquement le dirigeant espagnol, conscient qu'une décision va rapidement devoir être prise pour éviter la mauvaise surprise dans les mois à venir, à l'image de Florian Thauvin, parti libre aux Tigres à l'issue du dernier exercice.
«Je n'aime pas avoir un joueur en fin de contrat, surtout quand il vient du centre de formation. Personne n'est au-dessus de l'institution» , a souligné l'ancien directeur sportif de la Juventus en conférence de presse. «C'est la position de l'OM avec tous les joueurs, on ne veut pas en avoir en fin de contrat en fin de saison» , a continué Longoria. Autrement dit, des efforts pourraient être réalisés pour satisfaire Kamara. Mais pas au point de se ruiner sur le plan économique.
Longoria préfère garder Kamara
Pour Longoria, la situation financière des clubs est un frein dans l'éventualité d'une vente. «Il y a un problème de cash-flow, de trésorerie, pour tous les clubs, et donc un problème sur le mercato. On a aussi vu que des marchés, comme en Espagne avec la régulation économique imposée par la Ligue, sont peu actifs. Ils vont avoir du mal à faire des investissements cet été. C'est pareil en Italie, sauf pour l'AC Milan qui a l'argent de la qualification en C1. C'est un marché difficile, mais pas seulement pour l'OM, pour tous les clubs» , a analysé l'Ibère.
Le patron de l'OM admet néanmoins que maintenir le Bleuet dans l'effectif serait la meilleure chose. «Tous les clubs sont dans la nécessité de vendre des joueurs aujourd'hui. C'est le plus facile pour équilibrer les comptes. Mais pour nous ce n'est pas qu'une histoire de nécessité économique, c'est aussi un moyen de faire grandir le club, et d'être ambitieux sur le marché. Les (potentiels) acheteurs doivent savoir que nous n'avons aucune obligation» , a rajouté Longoria. A Kamara de faire un choix au plus vite pour rassurer sa direction... ou pas.
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