Bordeaux ne repart pas avec une page blanche, mais presque. Après une période pleine d'incertitudes au printemps, le club girondin tient ses nouveaux hommes forts. Quelques mois après son départ de Lille, Gérard Lopez a réalisé son retour en France pour tenter de sauver un club à la dérive.
Et pour redresser les Girondins, l'ambitieux investisseur hispano-luxembourgeois a décidé de miser sur Vladimir Petkovic pour succéder à Jean-Louis Gasset. Après une belle expérience de sept années sur le banc de l'équipe nationale de Suisse, le manager de 57 ans a accepté le challenge aquitain, non sans surprise.
V. Petkovic – «une surprise»
«Après sept années merveilleuses passées avec la sélection, j'ai compris que je voulais faire quelque chose de différent. Voilà pourquoi ce choix. Je suis parti en vacances sans avoir la moindre idée de ce que j'allais faire. À la surprise générale, Bordeaux m'a contacté, et j'ai saisi cette occasion immédiatement. J'ai rencontré le président (Gérard Lopez) et le directeur technique (Admar Lopes), et on a été sur la même longueur d'onde. J'ai toujours aimé les challenges, surtout quand il y a un beau projet comme celui-ci» , s'est justifié l'ancien entraîneur de la Lazio lors de sa présentation.
S'il ne vient pas pour révolutionner le club, en difficulté ces trois dernières années, le manager helvète souhaite avant tout remettre le travail au centre du débat. «Je n'ai pas l'habitude de regarder derrière. Ce qui s'est passé est passé, ce n'est pas à moi de tirer des conclusions. Aujourd'hui est un nouveau jour, il faut regarder de l'avant tout en étant réaliste. On est au point de départ. Quand on parle de Bordeaux, on parle d'un club prestigieux. On n'est pas venu ici pour tout changer mais pour améliorer des choses. On va se mettre au travail» , a rajouté le quart de finaliste du dernier Euro.
Petkovic ne veut pas faire table rase
Petkovic entend bien utiliser la base déjà présente pour mettre en place ses principes de jeu. «L'idée n'est pas de tout changer. Il n'y a pas beaucoup de temps. L'idée est de faire des réglages fins. J'aime le jeu proactif, offensif, un peu agressif, mais tout de même contrôlé. Je veux porter l'équipe à dominer, et surtout ne pas subir. Pour cela, il faut un jeu proactif et positif. Il faut avoir de la confiance ensemble, les victoires apportent d'autres victoires. En tant que nouveau chef de cette équipe, tout le monde part à 100%. C'est aux joueurs de confirmer cette impression ou de l'infirmer. Au fur et à mesure, on prendra des décisions» , a prévenu Petkovic.
Malgré la difficulté de la tâche, puisqu'il n'a pas participé à la préparation, le technicien suisse promet de créer un groupe uni et fort. «Je ne connais pas le championnat, ni l'équipe. C'est une chose de la voir à la télé ou d'en entendre parler, mais il faut vivre les choses. Il faut rentrer en contact avec les joueurs, il s'agit de personnes. Il faut découvrir leurs qualités humaines et individuelles, puis les amener à être ensemble, n'être qu'une seule chose. On peut avoir 11 ou 25 très bons joueurs, mais s'ils ne jouent pas ensemble on n'obtiendra pas le résultat» , a fini l'ancien milieu offensif. Rendez-vous dès le 7 août face à Clermont pour la 1ère journée de Ligue 1.
Petkovic va-t-il réussir sa mission à Bordeaux ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …