Une victoire aurait pu «rassurer» l'équipe de France. Les Bleus ont dû se contenter d'un nul contre la Bosnie (1-1), mercredi, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Une contre-performance sur le plan comptable mais surtout une nouvelle prestation poussive dans le jeu, deux mois après l'élimination piteuse dès les 8es de finale de l'Euro.
En plus de ses choix, ou non-choix, le coach tricolore doit faire face à une crise de confiance de certains de ses joueurs et à quelques frictions dans le groupe. Une situation inhabituelle qui laisse penser que l'homme de 52 ans a légèrement perdu le fil après avoir mené d'une main de maître ses troupes.
M. Valbuena – «il a tout simplement perdu les clés du camion»
Pour Mathieu Valbuena, les choses sont claires : Deschamps n'est plus l'homme de la situation. «Il a tout simplement perdu les clés du camion. On avait fait beaucoup de débats avant l'Euro en disant qu'on avait une équipe fantastique, la meilleure au monde... Oui, sur le papier. J'avais dit qu'il fallait que ça joue ensemble, qu'il y ait une osmose entre eux. Sur le match d'hier, on voit que rien n'a changé. Pour moi la responsabilité, il le dit souvent lui-même et aime bien le dire : c'est Didier Deschamps» , a soutenu le milieu offensif sur les ondes de RMC.
A en croire le meneur de jeu de l'Olympiakos, son ancien coach perd le fil comme lors de son aventure à l'Olympique de Marseille. «Je le connais de l'OM. Quand il y a de grosses personnalités, des ego - peut-être pas dans le mauvais sens - c'est difficile pour lui. Aujourd'hui, on voit les grandes difficultés qu'il a. Il y a toujours des problèmes, mais quand tout va bien c'est caché. On n'en parle pas» , a souligné le joueur de 36 ans.
Pour Valbuena, Deschamps cache la poussière sous le tapis
Valbuena va encore plus loin en estimant que le double champion du monde se cherche des excuses après avoir défini le match contre la Suisse comme un simple accident. «Là, il n'y a pas les résultats. Après l'Euro, on n'a pas entendu Didier Deschamps parler football en expliquant ce qu'il s'est passé. Ce n'est pas une histoire de dix minutes contre la Suisse. On est tous passés par des désillusions, ce n'est pas le problème» , a rajouté le champion de France 2010. Une chose est sûre : Deschamps va devoir taper dans la fourmilière.
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