Mercredi soir, la Commission de discipline de la LFP a renvoyé dos à dos Nice et Marseille, dont l'opposition n'avait pu aller à son terme le 22 août dernier après l'envahissement du terrain par des supporters niçois. Le match sera donc à rejouer sur terrain neutre et à huis clos.
L'OM dénonce une «décision politique»
Sur les ondes de RMC, le directeur de la communication de l'OM, Jacques Cardoze, a déclaré que le club phocéen «comprend l'idée de la commission de vouloir faire rejouer ce match compte tenu du caractère exceptionnel qui a entouré cette rencontre» , mais il estime que l'OM aurait dû avoir match gagné. «Je note que ce n'est pas tout à fait de la jurisprudence. A trois reprises, l'équipe visiteuse a été donnée vainqueur sur tapis vert» , a rappelé le dirigeant marseillais.
«C'est une décision politique, en demi-teinte et une décision qui à mon sens n'est pas à la hauteur de l'exemplarité qu'elle aurait dû donner au football français» , a critiqué Cardoze, qui se dit «choqué» par les sanctions attribuées aux Marseillais Alvaro Gonzalez et Dimitri Payet. Le défenseur central espagnol est suspendu deux matchs ferme, tandis que le meneur de jeu olympien a écopé d'un match de suspension avec sursis.
Deux joueurs marseillais sanctionnés, ça passe mal…
«Payet et Alvaro sont considérés comme fauteurs de troubles d'une certaine façon. C'est oublier ce qu'il s'est passé durant les 75 minutes avant cela, et moi cela me choque beaucoup, parce qu'il n'y a pas d'exemplarité pour le foot français.» L'OM décidera la semaine prochaine s'il décide de faire appel pour contester la sanction de son défenseur. «Cette sanction reste choquante» , a répété Cardoze.
Fautif de ne pas avoir assuré la sécurité des acteurs du jeu, l'OGC Nice a écopé d'un retrait de deux points, dont un avec sursis, et de trois matchs à huis clos. L'OM considère que ces sanctions ne sont pas assez sévères : «Trois matchs de suspension (de huis clos à l'Allianz Riviera, ndlr) dont un déjà purgé, un autre qui s'agit de Nice-OM et qui ne sera pas rejoué à Nice : finalement il ne reste qu'un seul match à huis clos pour Nice, et ça me choque, encore une fois.»
J. Cardoze – «j'ai l'impression qu'on banalise la violence»
«C'était l'occasion de dire stop à la violence, de dire 'ce n'est pas possible', et j'ai l'impression qu'on banalise la violence» , a glissé Cardoze. Avant de s'inquiéter de la répétition de ce genre d'incidents graves : «Mettez-vous à la place d'un jeune ado qui voit tout ça, et qui se dit "ben finalement des incidents de jeu, une tribune qui déborde, des saluts nazis, ce n'est pas si grave, ce n'est qu'un match ferme, qu'un point en moins pour mon équipe". Et derrière deux joueurs marseillais punis pour rééquilibrer. Mais la justice, ce n'est pas de la politique, ce n'est pas rééquilibrer les choses.» Les décisions de la LFP n'ont pas fini de faire parler.
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