«La déroute d'une petite équipe» , «la triste réalité» , «pauvre Barça» ... La presse espagnole est unanime : le FC Barcelone n'est plus un grand d'Europe. Un constat encore plus clair après la nouvelle humiliation contre le Bayern Munich (0-3), mardi en Ligue des Champions, un peu moins d'un an après la sortie de route historique face au club allemand (2-8), alors que la Juventus (0-3) et le Paris Saint-Germain (1-4) sont venus faire leur loi au Camp Nou entre-temps. Une déroute supplémentaire qui a poussé certains cadres à réagir.
Piqué désemparé, Koeman voit (trop) loin
Gerard Piqué, visage historique du Barça, semblait désemparé au coup de sifflet final. «Le résultat est lourd et en jouant à domicile, il est forcément mauvais, il ne faut pas se leurrer. (...) Lors du second acte, le score de 0-2 nous a fait mal, mais à la fin, je ne sais pas combien de jeunes de 18 ans sont entrés en jeu et l'équipe a rivalisé, a tout donné. Pour l'instant, c'est comme ça, on est ce qu'on est. Dans l'immédiat, c'est vrai que c'est compliqué, ils ont été supérieurs. Mais je sais qu'avec nos très jeunes joueurs, on va finir par rivaliser, ils vont accumuler de l'expérience, et à la fin de la saison, vous verrez» , a toutefois atténué le défenseur central.
Une projection dans l'avenir partagée par Ronald Koeman. «Il y a des jeunes avec un grand avenir, qui ont 18-20 ans et par rapport à leurs joueurs il y a une différence qui avec le temps sera moindre. (…) Je ne peux rien dire sur l'attitude de l'équipe. Nous avons l'effectif que nous avons et de très jeunes joueurs. Mais dans 2 ou 3 ans, ils seront très bons. Je ne peux pas me plaindre. Il y a une différence de qualité à la fois pour leurs titulaires et leurs remplaçants» , a souligné le manager néerlandais au terme de cette rencontre où son équipe n'a jamais réussi à faire illusion face à la machine bavaroise.
Une réunion de crise
Le souci pour les dirigeants, c'est qu'ils ne peuvent pas accepter d'attendre aussi longtemps pour redorer un blason bien trop bafoué avec une, voire deux raclées par an sur la scène européenne depuis 2017. En effet, Sport et Mundo Deportivo affirment qu'une réunion a eu lieu dans la nuit du côté de Barcelone pour trouver des réponses aux interrogations devenues trop nombreuses. Le président blaugrana, Joan Laporta, a, dans la foulée du match, organisé une entrevue avec son vice-président, Rafa Yuste, et son directeur du football, Mateu Alemany. Une réunion qui a pris fin aux alentours de 2h du matin, preuve que les débats ont dû être houleux.
L'image laissée après ce match, le fait de ne pas avoir cadré le moindre tir et les récentes déclarations incendiaires de Ronald Koeman, qui n'a pas hésité à cartonner Laporta en public, sont des sujets qui ont été logiquement abordés, assurent les médias locaux. Reste désormais à savoir si le manager néerlandais va payer les pots cassés. Même si cette solution paraît plausible, le mal semble bien plus profond dans un club qui s'est totalement perdu ces dernières années. Il va falloir du courage mais surtout de l'inspiration pour que les décideurs en place puissent enfin trouver le bout du tunnel. Tant financièrement que sportivement.
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