Plus de deux ans qu'il attendait ça ! Limogé par l'Olympique de Marseille en août 2019, Adil Rami (35 ans) a enfin rejoué en Ligue 1, dimanche avec Troyes à l'occasion de la réception de l'OGC Nice (1-0) dans le cadre de la 10e journée.
Recruté fin août et longtemps préservé en raison de son manque de condition physique, le défenseur central avait disputé son premier match la semaine passée avec la réserve et la blessure à l'épaule de Oualid El Hajjam a précipité son entrée en jeu à la 27e minute.
La plus grosse blessure «dans la tête»
Malgré quelques difficultés de positionnement dans un premier temps, l'international français a rapidement pris ses marques. Il n'a pas hésité à donner de la voix pour guider ses jeunes coéquipiers et a même effectué une intervention salvatrice devant Evann Guessand en fin de partie, avant d'écarter le danger en s'offrant une petite «chevauchée» qui lui a valu les ovations du Stade de l'Aube.
Après deux dernières années compliquées et marquées par ses mésaventures à Fenerbahçe et à Sotchi puis par son passage à Boavista, le natif de Bastia savourait sa revanche au coup de sifflet final. «C'était compliqué. Je suis arrivé d'un long périple pendant deux ans où c'était compliqué pour moi dans tous les pays du monde. Ma plus grosse blessure, c'était dans la tête, pour reprendre le foot, retrouver des sensations et de la confiance», a d'abord rappelé le champion du monde 2018 au micro de Prime Vidéo tout en remerciant Troyes.
A. Rami – «on a essayé de me noyer, mais…»
«Ils m'ont accueilli comme il le fallait, ils m'ont préparé», a souligné l'ancien Lillois, fier de ses débuts. «J'ai essayé de ne pas prendre de risques et d'apporter un plus à cette équipe, surtout dans les placements tactiques parce qu'on est une équipe capable de faire très mal, mais, dans le repli défensif, on n'est pas encore bien solides parfois et je pense que ça a été mon rôle. (…) J'arrive dans un système où j'ai besoin d'apprendre, c'est mon premier match, j'ai de nouveaux coéquipiers, parce que je les connais à l'entraînement mais pas en match. Donc tout ça a fait que j'ai dû redoubler d'efforts au niveau de la concentration.»
Forcément satisfait de ce premier succès à domicile de la saison, celui qui se définit volontiers comme un «porte-bonheur» en a également profité pour régler ses comptes, avec l'ancien président de l'OM, Jacques-Henri Eyraud. «J'avais une certaine pression, parce que je sais que je suis attendu, je sais qu'on ne me fait pas de cadeau. (…) Comme je l'ai dit, on aurait dit un gamin de 20 ans. Moi, j'aime le football plus que tout le monde. On a essayé de me noyer, mais, pour les crétins, c'est très compliqué de noyer un poisson. Donc je suis content d'être là aujourd'hui et de faire partie de cette victoire, je suis heureux», a clamé un Rami déterminé à prouver qu'il a encore le niveau pour la L1. La première étape a été réussie, reste à enchaîner.
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