Personne ne dira le contraire, pas même les détracteurs de l'Italien : Marco Verratti représente une pièce essentielle dans l'effectif du Paris Saint-Germain et l'élaboration du jeu. Avec ses différents entraîneurs (Carlo Ancelotti, Laurent Blanc, Unai Emery, Thomas Tuchel et Mauricio Pochettino), le milieu de terrain a toujours bénéficié d'une place de choix.
Problème, l'ancien de Pescara brille aussi trop souvent par son absence, en raison de blessures récurrentes. C'est une nouvelle fois le cas, suite à sa blessure contractée à la hanche durant le Classico contre l'Olympique de Marseille (0-0) dimanche en Ligue 1.
67% des matchs joués en 9 ans, des stats inquiétantes…
Souffrant d'une «lésion profonde des muscles obliques», selon le communiqué du club, Verratti va donc rester loin des terrains pendant au moins quatre semaines. Un coup dur pour le vainqueur du dernier Euro, qui n'a participé jusque-là qu'à 7 des 15 matchs disputés par le PSG toutes compétitions confondues cette saison. La statistique fait mal, et ce n'est pas tout. Il faut remonter aux origines pour comprendre les maux du talent parisien.
Comme le note le journal L'Equipe ce vendredi, l'Italien a déjà manqué 177 des 530 rencontres disputées par les Rouge et Bleu depuis son arrivée à l'été 2012. Il n'a donc participé qu'à 67% des matchs joués par le club de la capitale sur la période. «Il faut respecter la vie de chacun, mais à un moment ça va pénaliser le PSG. Il manque beaucoup de matchs et il va être absent pour au moins un mois. C'est long quand on sait qu'il est la pierre angulaire du jeu parisien et que tout repose quasiment sur lui», regrette le journaliste Stéphane Bitton, interrogé par France Bleu.
Une hygiène de vie déplorable ?
Certes, au niveau comptable, le PSG se débrouille plutôt bien sans Verratti depuis plus d'un an, avec une moyenne de 2,09 points pris par match en L1 la saison dernière sans l'Italien, contre 1,96 avec lui. Mais au niveau du jeu, l'absence du Transalpin se fait vite sentir. Problème, sur les 9 dernières années, le milieu de 28 ans n'a joué que 54% des minutes possibles avec son équipe. C'est là que le bât blesse pour un joueur devenu fragile physiquement, mais aussi critiqué pour son hygiène de vie pas exempt de tout reproche.
«Je n'aime pas tirer sur une ambulance, surtout quand Marco Verratti est allongé à l'intérieur. J'adore ce garçon, il est sympathique et talentueux, mais il faut reconnaître qu'il a une hygiène de vie qui n'est pas tout à fait en accord avec ses ambitions sportives. (…) Il est très souvent absent et il a une vie qui fait qu'aujourd'hui, en avançant avec l'âge, les blessures sont plus importantes que chez quelqu'un qui aurait une hygiène de vie un peu meilleure», a ajouté Bitton, fataliste à ce sujet. Des propos qui font écho à ceux exprimés plus sèchement par l'éditorialiste de RMC, Daniel Riolo, qui avait qualifié Verratti, comme son coéquipier Neymar, de «honte» pour le football en début de semaine…
Comprenez-vous les critiques adressées à Marco Verratti ? Selon vous, l'Italien peut-il continuer de réaliser une grande carrière ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …