Le «space» de Romain Molina était très attendu. En vogue sur Twitter, cet espace de discussion auquel peuvent participer plusieurs intervenants a permis au journaliste d'investigation, on ne peut plus influent sur le réseau social, de faire la lumière sur les nombreux scandales de la planète football : des matchs truqués aux affaires pédo-criminelles, sans oublier les coulisses parfois peu reluisantes des plus grands clubs du monde. Et notre confrère n'a évidemment pas échappé aux questions sur le Paris Saint-Germain.
Al-Khelaïfi veut quitter le club, selon Molina
Depuis le rachat par le Qatar en 2011, le club de la capitale est clairement passé dans la «cour des grands». Et pourtant, selon Molina, celui-ci serait encore aujourd'hui géré comme «un kebab de Bobigny». «Comme de nombreux autres clubs français», a-t-il nuancé. En cause à Paris, de nombreux dysfonctionnements en interne, et des dirigeants au bout du rouleau. À commencer, d'après celui qui collabore notamment avec le New York Times ou encore la BBC et CNN, par le président.
«Nasser Al-Khelaïfi, pour connaître des mecs qui le connaissent très intimement, je peux vous dire que c'est un mec qui veut se barrer. Il n'en peut plus. Il dort quatre heures par nuit. Il a 50.000 trucs à faire. Sa vie, c'est n'importe quoi. Tous les gens qui le connaissent disent qu'il était plus heureux avant. Au PSG, des gens autour de lui, des gens très importants, se sont barrés. Et c'est récent», a déclaré Molina au sujet de celui qui est également président de beIN Media Group et de la Fédération de Tennis du Qatar.
R. Molina - «il y a eu l'affaire VA-OM en 1993, mais là…»
Le cas du directeur sportif a également été abordé. Souvent encensé par les supporters, notamment après le dernier mercato XXL du club de la capitale, Leonardo jouit-il de la même cote de popularité en interne ? Bien au contraire. Jeudi, celui qui a également co-signé une enquête dans The Guardian - responsable du bannissement à vie par la FIFA de Yves Jean-Bart, ex-président de la Fédération haïtienne de football accusé de viols sur des joueuses -, a déclaré que le Brésilien était «détesté» par la majorité des employés, notamment en raison de son attitude au travail. Et cela ne concernerait pas uniquement le PSG.
«Demandez à Paolo Maldini (côtoyé au Milan AC entre 2018 et 2019, ndlr) et Carlo Ancelotti (côtoyé à Paris entre 2012 et 2013, ndlr) ce qu'ils pensent de lui…», a ajouté Molina, qui ne s'est pas arrêté là concernant le PSG. «Vous savez, il y a eu l'affaire VA-OM en 1993 (scandale de corruption, ndlr), mais là… (...) Non, non, pas de matchs truqués, a rectifié le journaliste d'investigation, relancé par un intervenant. Mais quand ça va sortir, ça aura un impact similaire à l'affaire VA-OM de l'époque.»
Des propriétaires pas intéressés par le ballon rond
Molina n'a malheureusement pas développé, donnant rendez-vous en mars ou avril pour un «dernier space» explosif. Mais ses propos sur le PSG ne risquent pas de rassurer les supporters du club de la capitale, notamment en raison de propriétaires qui n'en auraient «rien à foutre du football», et qui seraient simplement présents «pour la politique». Comme partout, donc, des coulisses à priori peu reluisantes. Vivement que le terrain reprenne ses droits ce week-end…
D'après vous, le PSG souffre-t-il vraiment des terribles dysfonctionnements pointés du doigt par Romain Molina ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…