Un cheveu. Lens n'était qu'à un cheveu de faire tomber le Paris Saint-Germain. Même si le club artésien avait réussi cet exploit, la saison passée, la rencontre de samedi soir était différente à bien des égards : un stade plein et une équipe francilienne quasiment au complet, contrairement à septembre 2020, lorsque l'effectif était ravagé par les cas de Covid.
Mais alors qu'ils filaient vers la victoire, Georginio Wijnaldum a surgi pour placer un coup de tête imparable dans la lucarne. Un match nul 1-1 qui a provoqué des sentiments contradictoires chez les Lensois.
La fierté des Lensois
De la fierté, avant tout. Celle d'avoir rendu une prestation de très grande qualité dans l'envie, le don de soi et surtout dans le jeu face à l'ogre du championnat. «Rien que pour mes joueurs et mon staff, je veux que ce soit un sentiment de fierté» , a reconnu Franck Haise au coup de sifflet final. «Nous avons montré une belle image du RC Lens, aussi bien sur le plan du jeu que sur le collectif, sur l'état d'esprit, les attitudes. Je pense que les amoureux du Racing et du football s'y retrouvent» , a poursuivi le coach lensois.
«Il fallait que tout le monde soit aligné pour réaliser un résultat face au PSG, et que notre gardien fasse deux ou trois arrêts de grande classe. C'est ce qu'il a fait. Nous avons fait un match plein à tous les niveaux» , a rajouté le technicien du RCL, dont le discours est proche de Jean-Louis Leca. «Quand on prend du recul, il y a quand même de la satisfaction car on est resté dans nos valeurs, on est resté dans notre projet de jeu et on a mis en difficulté cette équipe qui est au-dessus dans notre championnat.»
S. Fofana – «il y a énormément de déception»
Mais aussi des regrets de ne pas avoir tué le match dans le temps fort de Lens. «Il y a de la déception à l'intérieur. (...) Nous aurions pu marquer le deuxième but au regard de notre match» , a soupiré Haise. «Il y a des regrets, surtout en deuxième période quand on peut tuer le match... Quand vous ne tuez pas le match contre ces grandes équipes quand l'opportunité vous en est donnée, on sait que sur la fin il peut y avoir un geste de classe, comme ce centre millimétré de Mbappé... On a fait un combat de boxe, on a pris des coups et on en a donné» , a soutenu Leca.
Des mots similaires prononcés par le buteur du soir, Seko Fofana, auteur d'une prestation monstrueuse. «Il y a énormément de déception parce qu'on avait le match en mains. Ils ont été dangereux en première mi-temps, mais en deuxième, on a eu plusieurs situations, il y a le poteau… On est déçu, on avait que deux minutes à tenir. Mais c'est comme ça, c'est une grande équipe, on a vu Mbappé rentrer et faire la différence et il n'y a pas grand-chose à dire» , a souligné le milieu ivoirien. Lens a tout de même gagné quelque chose : le coeur des amoureux de la Ligue 1.
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