«J'ai été déçu et les joueurs l'ont été.» Invité de l'émission «Rothen s'enflamme» sur RMC, Didier Deschamps a évoqué de nombreux sujets chauds. Son avenir, le retour de Karim Benzema, mais aussi et surtout le dernier Euro.
Considérée comme la favorite absolue, l'équipe de France a échoué contre la Suisse (3-3, 4-5 tab), en 8e de finale, passant à côté d'un fabuleux doublé. Un échec que le sélectionneur national a tenu à relativiser.
Deschamps relativise
«Non, 2021, ce n'est pas raté. On n'a pas atteint un objectif important. On a été éliminé prématurément de cet Euro. Je reste factuel, même si on a eu du temps pour digérer. On a eu dix minutes d'égarement. Le haut niveau ne pardonne pas. Même ce match-là est considéré comme un nul. Pour moi, il a plus le goût d'une défaite que d'un nul» , a précisé le Basque, qui a trouvé des circonstances atténuantes. «En 2021, sur 16 matchs, on a 10 victoires et 6 nuls en comptant celui contre la Suisse. C'était un contexte particulier. On a tout fait pour être qualifié. On est à 3-1 à la 81e. Et puis après cela n'a pas tourné comme cela devait tourner.»
S'il a eu du mal à digérer, Deschamps a fini par accepter ce revers. «Il n'y a pas d'ordre dans les raisons. Je n'ai pas voulu rentrer là-dedans. Je l'accepte car c'est aussi cela le haut-niveau, accepter. Cela nous est arrivé même si cela ne devait pas arriver. La force de cette équipe, c'est la solidité et même si cela nous a fait défaut pendant ces dix minutes contre la Suisse, personne à la 81e ne pouvait penser que l'on n'allait pas se qualifier. C'est le résultat qui a amené à des analyses. Quand il n'y a pas le résultat...» , a soupiré l'homme de 53 ans.
La victoire au Mondial a-t-elle inconsciemment «ramolli» Deschamps ? A priori non. «Je sais où vous voulez en venir en disant que j'ai pu être moins exigeant. Je garde la même exigence. C'est le résultat qui amène les choses. Après le Mondial 2018, le regard des autres a changé. Tout ce qu'ils font est regardé différemment. Avant l'Euro, il y avait la motivation et l'envie. Jusqu'à la 81e, on mène 3-1. Sans bonne préparation on n'aurait pas fait le match contre l'Allemagne. On a été impacté par la chaleur, par la bulle sanitaire et des hôtels choisis par l'UEFA» , a insisté DD.
Les tensions ? Sans importance pour Deschamps
Deschamps a ensuite été interrogé sur les tensions entre les joueurs qui auraient pu fragiliser le groupe. Notamment l'accrochage entre Olivier Giroud et Kylian Mbappé avant l'épreue. Un épisode sans grande importance selon lui. «Il n'y a pas eu de clash. C'est une tension ordinaire. Cela s'est géré. Cela a duré 24 ou 48h. On gagne contre la Suisse et il n'y a plus de signes à analyser. Quand le résultat n'est pas là, des détails prennent de l'importance» , a martelé l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille.
Pas plus que les tensions entre les joueurs sur le terrain. «Il n'y a pas eu de problèmes d'attitude, non. Prenez l'interprétation des discussions avec Coman et Pogba, cela devient négatif. Il y a eu pareil pendant la Ligue des Nations mais le résultat a été différent» , a appuyé le technicien français, qui est également revenu sur les histoires entre familles de joueurs lors du match contre la Nati. «Cela fait partie du folkore. Cela a toujours existé et quand le résultat est négatif, c'est amplifié. Non pas que je veuille me voiler la face et dire que tout a été parfait. Ce qu'il se passe en-dehors... Vous pensez que cela a été simple pendant la Coupe du monde 2018 ? Mais la victoire fait tout oublier.» Rendez-vous au Qatar pour faire beaucoup mieux.
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