Pour l'Olympique Lyonnais, les sanctions de la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel, après l'incident survenu contre l'Olympique de Marseille avec l'arrêt définitif du match à la suite d'une bouteille lancée par un spectateur sur Dimitri Payet, sont considérées comme une véritable injustice.
La semaine dernière, le club rhodanien avait déjà mal vécu le point ferme retiré et le match à rejouer dans un Groupama Stadium à huis clos. Et mercredi, le boss lyonnais Jean-Michel Aulas, pour des propos jugés menaçants envers l'arbitre Ruddy Buquet, a été suspendu pour 10 matchs, dont 5 avec sursis.
Bosz accuse Buquet de mentir !
Particulièrement amer, JMA a déjà exprimé sa frustration par rapport à ce verdict. Et la pilule ne passe décidément pas chez les Gones. Pourquoi un tel sentiment d'injustice ? Car les Lyonnais déplorent la version racontée par Buquet. Pour rappel, l'homme en noir assure qu'il n'a jamais envisagé de reprendre cette rencontre. Un déroulé des faits démenti par Aulas, le préfet du Rhône, mais aussi l'entraîneur de l'OL Peter Bosz, présent ce jeudi en conférence de presse et invité à revenir sur les nouvelles mesures pour gérer la violence dans les stades (voir article ici).
«Le protocole décidé ? Au moins, avec ça, c'est clair. Parce que ce qu'on a vu contre Marseille, ce n'était pas clair. Ce que je n'aime pas, c'est que l'arbitre n'a pas dit la vérité. Je ne parle pas très bien français, mais je comprends toutes les questions ou presque toutes. L'arbitre a clairement dit qu'on allait reprendre le match. Quand aujourd'hui il dit qu'il ne l'a jamais dit, c'est un menteur», a fustigé le technicien néerlandais, qui appuie donc la version de son patron.
Aulas n'en revient pas…
Et justement, de son côté, JMA n'accepte toujours pas une telle sanction. Incrédule face au verdict de l'instance française, le président rhodanien dénonce également un mensonge de Buquet. «Je suis terrifié par ce qu'il s'est passé parce qu'on a apporté tous les éléments de réponse qui avaient été demandés. On m'a reproché d'avoir formulé une phrase qui aurait pu laisser penser qu'on mettait la pression à l'arbitre. J'ai simplement indiqué que cette phrase avait été prononcée alors que le match était arrêté, c'est la dernière phrase qui a été prononcée dans le bureau de l'arbitre. Cette phrase venait, non pas à la suite de l'arrêt ou non du match mais à la suite de la question du préfet, qui l'a confirmé par écrit», a-t-il avancé pour RMC.
«C'était : 'Monsieur Buquet, pourquoi avez-vous changé de décision, d'abord accepter puis organiser la reprise du match, puis après l'arrêter ?'. A cette question, Monsieur Buquet a répondu qu'il n'avait jamais changé de position. J'ai simplement exprimé le fait que ce n'était pas la vérité. Et c'est pour ça que je souhaitais qu'on revienne, au sein du Comex, sur ce qui a d'ailleurs été décidé ce matin comme par hasard avec les ministres sur la responsabilité de l'arbitre et des pouvoirs publics, et la responsabilité de la Ligue, organisatrice des matchs. L'arbitre dépend de la FFF. Mes propos ont été déformés. A quelle fin, je ne sais pas, mais la décision prise ne correspond pas du tout à l'échange d'hier en présence de cette Commission de Discipline. Je suis très abattu et déçu. On essaie de faire porter une responsabilité à quelqu'un qui n'en a aucune sur ce point», a déploré Aulas. A Lyon, comme à Marseille qui a décidé de faire appel auprès de la FFF du jugement de la Commission de Discipline de la LFP, cette histoire est loin d'être terminée…
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