L'incident de trop. Au cours d'une première partie de saison marquée par une flambée des violences, le jet d'une bouteille d'eau sur la tête de Dimitri Payet a entraîné l'interruption définitive du match entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille le 21 novembre, et poussé les pouvoirs publics à agir.
Jeudi, plusieurs mesures ont ainsi été annoncées afin d'endiguer ce fléau avec notamment l'arrêt définitif et systématique de la rencontre en cas de jet de projectile sur un joueur ou un arbitre, et l'interdiction des bouteilles en plastique dans les stades d'ici au 1er juillet prochain (voir l'article).
Payet, un bien précieux pour la L1
Bien placé pour s'exprimer sur le sujet puisque l'OM s'est retrouvé concerné à trois reprises par des jets de projectiles cette saison, en tant que victime contre Nice et Lyon, et en tant qu'auteur face au Paris Saint-Germain, l'entraîneur phocéen Jorge Sampaoli a été invité à livrer son ressenti ce vendredi en conférence de presse.
«Nous devons nous conformer aux règles des gens qui gèrent le football», s'est contenté de commenter l'Argentin dans un premier temps. «On doit aussi être proches de Payet, un joueur qui apporte beaucoup de joie à la Ligue 1. S'il est touché (moralement), ça me préoccupe personnellement. Je ne peux pas juger ce qui ne peut pas être modifié. Les décisions sont prises par des gens compétents.» Comme la semaine dernière au moment d'évoquer les sanctions prononcées par la LFP à l'encontre de l'OL (un point de pénalité, match à rejouer à huis clos), le technicien a donc opté pour une posture très neutre.
J. Sampaoli - «aucun Lyonnais n'est venu voir Payet»
En revanche, El Pelado s'est montré beaucoup plus bavard au moment d'évoquer l'attitude des joueurs lyonnais, qui étaient prêts à reprendre le match et étaient même partis s'échauffer dans un premier temps. Un comportement que déplore Sampaoli, qui attendait davantage de solidarité de la part de son adversaire.
«Normalement, les joueurs et les staffs devraient répondre en commun contre ce type de choses. Aucun joueur, ni entraîneur de Lyon n'est venu voir Payet dans le vestiaire. Nous sommes rivaux mais avant tout des collègues de travail» , a rappelé l'ancien sélectionneur de l'Albiceleste. «Nous devrions faire bloc tous ensemble et peut-être à l'avenir modifier les choses avec unité. S'il n'y a pas d'unité, il n'y a pas de solution.» Le message est passé, mais sera-t-il entendu ? A l'image des problèmes de racisme, où PSG-Basaksehir fait figure de belle exception, les exemples où les deux équipes se serrent les coudes pour dépasser leurs intérêts particuliers sont malheureusement rares…
Déplorez-vous également l'attitude des Lyonnais ce soir-là ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …