le 12/01/2022 à 12h36

Messi, Mbappé, Thuram... Evra sort la boîte à punchlines

Non, Patrice Evra n'a pas changé.
À l'occasion de la sortie de son autobiographie «I love this game», Patrice Evra a accordé une longue interview non pas aux journalistes, mais aux lecteurs du quotidien régional Le Parisien. Et l'ancien latéral gauche des Bleus n'a, comme à son habitude, pas gardé sa langue dans sa poche.

Patrice Evra dit toujours ce qu'il pense, et il pense toujours ce qu'il dit. C'était déjà le cas lorsqu'il était en activité, et encore plus depuis qu'il a raccroché les crampons, en 2019. Son autobiographie, «I love this game», en témoigne. Dans ses pages comme dans se interviews, l'ancien latéral gauche de Manchester United y aborde tous les sujets.

Même les plus douloureux, comme le viol dont il a été victime lors de ses années de formation. Sans oublier le sportif, de Lionel Messi à Kylian Mbappé, en passant par l'équipe de France.

La C1 pour le PSG, Evra sceptique

Pour la sortie de son livre, celui qui a également porté le maillot de Monaco ou encore Marseille a ainsi accordé un long entretien, non pas aux journalistes, mais aux lecteurs du quotidien régional Le Parisien. Et les questions ont forcément porté sur le club de la capitale. À qui il souhaite de remporter un jour la tant espérée Ligue des Champions… sans trop y croire. «Si le PSG la gagne demain, je serai tellement fier», a-t-il d'abord déclaré dans les colonnes de nos confrères.

«Mais depuis la remontada face au Barça, j'ai compris que certains joueurs ne supportaient pas la pression ici, a poursuivi Evra. (…) Dani Alves (passé par le PSG de 2017 et 2019, ndlr) m'a dit : 'Certains joueurs ici pensent être des stars, alors qu'ils n'ont jamais rien gagné'. Là, ils ont recruté Messi, mais ce n'est pas lui qui va leur faire gagner la Coupe d'Europe. C'est un collectif, un état d'esprit. La gagner, c'est compliqué. Et je sais de quoi je parle avec cinq finales jouées et quatre perdues…»

«Mbappé est trop clean et ça cache quelque chose»

Cash, comme à son habitude. Sur Mbappé, également : «Il possède une bonne éducation. J'aimerais voir Kylian déraper. Je le trouve trop formaté, a répondu Evra à propos de l'attaquant du PSG et des Bleus. Je l'adore, mais il est trop clean et ça cache quelque chose. Quand je l'entends parler, j'ai l'impression d'entendre un politicien. Sur le terrain, j'espère qu'il pense à l'équipe et non à ses objectifs personnels. Parce que la star, c'est l'équipe, et pas seulement un joueur.»

S'il prône le collectif, Evra a tout de même avoué qu'à un moment délicat de sa carrière, à savoir le triste Mondial 2010 en Afrique du Sud, il aurait dû «plus penser à (sa) gueule». «C'est la seule fois que j'ai vu cette équipe unie pour la même cause, a-t-il raconté dans Le Parisien. On est descendus du bus et on a dit au coach Raymond Domenech qu'on n'allait pas s'entraîner, et remonter dans le bus. Et c'est lui qui a confisqué les clés au chauffeur ! On a été pris en otage !»

Une dernière punchline pour finir ? Adressée à Lilian Thuram, bien évidemment. «J'ai été déçu de l'attitude de Thuram, alias Malcolm Z, qui avait dit que je ne devais plus remettre le maillot de l'équipe de France. Je lui ai laissé deux messages, dont un très salé», a conclu le finaliste de l'Euro 2016, toujours aussi habile dans l'art du tacle.

Pensez-vous la même chose que Patrice Evra à propos de Kylian Mbappé ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

Par Gilles Campos, le 12/01/2022 à 12h36
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