Marco Verratti (29 ans) fait partie de ces joueurs à part. Le milieu de terrain du Paris Saint-Germain n'a certainement pas la technique d'un Neymar, l'adresse devant le but d'un Kylian Mbappé ou le génie d'un Lionel Messi, mais il possède ce petit quelque chose capable de faire lever les foules sur un geste, un dribble ou une passe. Quitte, parfois, à faire de belles frayeurs à ses supporters.
«Il arrive que les gens me prennent pour un fou mais ça vient aussi tout seul, c'est naturel» , confie l'Italien dans les colonnes de L'Equipe au sujet de ses prises de risque avec le ballon. «Je sais que, parfois, c'est dangereux, reconnaît-il. Perdre un ballon dans cette zone peut exposer mon équipe à un but. Mais il faut prendre ses responsabilités. (…) Cela a toujours été ma façon de jouer et je ne la changerai jamais. Même si on encaisse un but à la suite d'une perte de balle.»
Quand Ancelotti lui demandait de dégager le ballon…
Une façon de jouer qui a contrarié son ex-entraîneur Carlo Ancelotti au début de son aventure avec le PSG, en 2012. «Ancelotti, au début, me prenait à part et me disait : "Marco, s'il te plaît, quand t'es pris, ferme les yeux et tire dans le ballon le plus loin possible." Puis, plus tard, il m'a dit : "Bon, Marco, fais ce que tu veux car je sais que c'est ton jeu. Ou je te laisse sur le banc ou je te prends comme tu es, parce que tu ne changeras jamais."» Et il n'a effectivement jamais changé.
Le natif de Pescara reconnaît tout de même avoir évolué dans son jeu. «Avant, je tenais beaucoup plus le ballon que maintenant, avoue-t-il. Désormais, je sens mieux quand je dois le conserver et sentir la pression de l'adversaire avant de faire une passe qui l'éliminera. Une bonne passe, c'est comme un bon dribble. Avec l'expérience, j'ai appris à sentir quand il faut garder la balle et le moment où il faut la lâcher.»
Verratti peste contre les arbitres français
Si les prises de risque font partie de l'image de «Petit Hibou» , c'est aussi le cas de ses contestations auprès des arbitres. En effet, s'il y a une chose qui n'a pas beaucoup changé depuis son arrivée en France, c'est bien sa relation complexe avec l'arbitrage, surtout en Ligue 1. «Vous savez, moi, quand je rate, j'en assume la responsabilité. Je le reconnais. Pourquoi quand un arbitre rate, ne dit-il pas qu'il a raté ?» , s'interroge le Transalpin, qui dit s'être «habitué, ici, en France, à jouer en ayant un carton jaune» .
Pas fan des décisions des arbitres de l'Hexagone, Verratti regrette également un manque de communication avec le corps arbitral français : «J'ai un rapport normal avec les arbitres de Ligue des Champions ou ceux qui officient en matchs internationaux, avec lesquels on peut discuter de tout et n'importe quoi. Avec un arbitre français, aujourd'hui encore, je n'y arrive pas.» C'est dit !
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