«Tout comme je respecte le club, j'aurais aimé que le club me respecte.» Plus du tout utilisé par Jorge Sampaoli et poussé vers la sortie par ses dirigeants cet hiver, Alvaro Gonzalez ne digère pas. Dans un entretien accordé au quotidien espagnol AS, le défenseur de l'Olympique de Marseille a exprimé sa colère.
Titulaire indiscutable à l'OM durant deux saisons, le joueur de 32 ans n'a disputé que 10 matchs toutes compétitions confondues depuis le début de l'exercice, et seulement 5 minutes en 2022. «Je ne sais pas de quoi je suis victime, assure l'Espagnol. Ce que je sais, c'est qu'ils m'ont prolongé et à partir de là, des problèmes de toutes sortes ont commencé.»
A. Gonzalez – «j'ai tout donné pour le club»
«J'ai dû baisser mon salaire le 31 août pour qu'ils puissent signer un joueur (Amine Harit) (…). J'ai tout fait pour que tout le monde puisse être inscrit. A partir de ce moment-là, ils ont commencé à me rabaisser de manière incompréhensible alors que j'ai tout donné pour le club, j'ai traversé vents et marées» , regrette le natif de Potes.
Aujourd'hui, Gonzalez se dit «blessé» d'être traité de la sorte alors qu'il rappelle avoir défendu son équipe lors des incidents survenus à Nice en août dernier ou encore lors de l'attaque des supporters à la Commanderie la saison passée. «J'ai pris des coups de bâton pour défendre mes coéquipiers. (…) Et c'est comme ça que l'on est récompensé.»
Son refus de partir en janvier
Dans son interview, l'Olympien explique ne pas avoir voulu partir en hiver car les équipes intéressées n'étaient pas «idéales» sportivement. «On sait tous à quoi ressemble le marché en janvier, les situations des équipes qui veulent vous prendre ne sont pas idéales, elles ont du mal. Ce n'est pas la même chose que d'aller dans des équipes qui vont bien, mais ces équipes n'ont pas besoin de modifier leur effectif.»
L'ancien joueur de Villarreal a donc annoncé à sa direction qu'il souhaitait attendre l'été prochain, «un marché plus long et dans lequel plus d'options se présenteront» . «Ils (les dirigeants marseillais) m'ont dit qu'il n'y aurait pas de problème, qu'ils allaient me respecter, que je faisais partie de l'équipe et que si à un moment donné je devais jouer, j'allais le faire» , raconte l'Ibère, qui est bien présent dans le groupe à chaque match mais doit se contenter de rester sur le banc.
Sa vie à Marseille
Une situation d'autant plus frustrante qu'Alvaro se sent bien à Marseille et estime être dans la forme de sa vie. «Honnêtement, j'ai passé les deux meilleures années de ma carrière à Marseille, affirme-t-il. J'ai marqué des buts, on a terminé 2e du championnat, on a battu le PSG, j'ai joué la Ligue des Champions. Je ne peux me plaindre de rien, je suis dans un endroit où je suis très aimé, même si maintenant je ne joue plus.»
«Les gens me montrent leur soutien de la rue et je suis dans un endroit où le football se ressent de manière particulière, ce n'est qu'en étant ici que la passion pour l'OM est comprise. La seule chose, c'est que j'aimerais profiter du fait que je suis physiquement dans le meilleur moment de ma carrière» , regrette l'Espagnol. Qui vit donc ses derniers mois dans la cité phocéenne.
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