«On a l'impression que les joueurs cherchent des excuses pour ne pas être heureux. L'équipe a gagné même si elle n'a pas bien joué, donc il doit être heureux. S'il ne l'est pas, c'est son problème et il devrait en parler avec quelqu'un d'autre, mais pas avec moi.»
Au lendemain de la victoire sur Qarabag (3-1), jeudi, Jorge Sampaoli a montré son agacement vis-à-vis d'Arkadiusz Milik (27 ans). En effet, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille a de plus en plus de mal à accepter les états d'âme de l'attaquant polonais, qui n'avait pas hésité à le piquer après le succès à Metz (1-2), dimanche, et à afficher sa colère à sa sortie en Ligue Europa Conférence. Comment expliquer les tensions entre les deux hommes ?
Une fin d'automne chaotique
Selon L'Equipe, il faut remonter au mois de décembre pour retrouver les premières frictions entre le manager et son buteur. Le retour de ce dernier, blessé au genou en début de saison, coïncide avec la période où Marseille a enchaîné les prestations poussives, avec seulement 4 buts marqués en 6 matchs de Ligue 1 entre la réception de Paris (0-0 le 24 octobre) et le succès à Nantes (0-1 le 1er décembre). Six rencontres lors desquelles l'ex-joueur de l'Ajax est resté muet.
A l'issue du succès face aux Canaris, le technicien sud-américain a fait savoir à son avant-centre que son équipe était mieux couverte à la perte du ballon sans lui. Pour lui faire comprendre ce qui lui était reproché, l'attaquant a dû visionner plusieurs vidéos pour assimiler les déplacements nécessaires. Un exercice que Milik n'a pas forcément apprécié alors que son équipe a livré un de ses meilleurs matchs de la période à Strasbourg (0-2 le 12 décembre), sans lui.
Le réveil de Milik met Sampaoli dos au mur
Un constat qui s'est encore vérifié par la suite. Avec Milik, l'OM n'a pas réussi à battre Reims (1-1) et Lille (1-1) alors que sans lui, les Sudistes ont rendu deux excellentes copies devant à Bordeaux (0-1) et Lens (0-2). Des performances qui ont conforté Sampaoli dans ses choix. Un début d'année 2022 difficile pour l'Aigle Blanc, à nouveau relégué sur le banc de touche et utilisé seulement 4 minutes à Lyon (2-1), le 1er février. Une frustration qu'il a évacuée depuis.
Avec ses 6 buts contre Angers (5-2), Metz (1-2) et Qarabag (3-1), Milik a estimé que c'était le moment idéal pour mettre son entraîneur face à la réalité, celle de ne pas compter à temps plein sur son meilleur élément offensif, auteur de 16 buts en 24 matchs cette saison. Une montée en puissance sur le terrain et une escalade des mots qui pourraient obliger Sampaoli à coucher le nom de son buteur parmi les premiers sur la feuille de match pour les rencontres à venir.
Comprenez-vous la colère de Milik ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …