Une immense déception pour Bordeaux. Dans une dynamique plutôt positive depuis l'arrivée de l'entraîneur David Guion, avec deux nuls contre l'AS Monaco (1-1) et Clermont (1-1), les Girondins ont connu une rechute face à Troyes (0-2) dimanche en Ligue 1.
Furieux du visage affiché par ses joueurs lors d'un match important à domicile dans la course au maintien, le président bordelais Gérard Lopez n'a pas mâché ses mots à l'occasion d'un entretien accordé au quotidien L'Equipe.
Lopez secoue les joueurs
Particulièrement agacé, l'ancien patron de Lille a ainsi secoué ses joueurs, qui doivent assumer leurs responsabilités. «Il y a de la déception parce qu'on a des joueurs intrinsèquement plus forts que ce qu'ils montrent sur le terrain. On a deux gros soucis : 1/ On travaille des choses pendant la semaine et dès qu'on subit une occasion adverse, on ne se tient plus du tout à notre plan de jeu. 2/ On a des joueurs qui, psychologiquement... On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir envie mais on a l'impression qu'ils jouent avec une grenade dégoupillée dès qu'ils ont le ballon», a déploré Lopez.
Plus mauvaise défense parmi les 5 grands championnats européens cette saison (65 buts encaissés), la lanterne rouge ne parvient pas à trouver des solutions. La faute aux joueurs pour le boss aquitain. «Inquiet ? Bien sûr. Si je pouvais mettre des crampons et jouer, je le ferais. C'est ce qui est frustrant. Je sais ce qui est fait pendant la semaine, et le jour du match, on dirait que ce sont les frères des joueurs qui jouent», a-t-il lancé.
Une réaction attendue
Mécontent de la performance collective de son équipe face à l'ESTAC, Lopez réclame un véritable déclic dans le sprint final de cette saison. «On ne peut pas juste avoir l'envie, courir tête baissée pour faire un truc. Ici, ce n'est pas un club où quelques copains se réunissent le dimanche pour taper dans un ballon. Ça passe par de l'engagement, une concentration à 120% et un respect du plan de jeu. Le foot moderne, ce n'est pas juste courir et montrer de la bonne volonté. Il faut mettre tout le monde individuellement devant un miroir», a-t-il continué.
Totalement impliqué dans ce projet, avec même l'engagement de rester dans l'hypothèse d'une descente en Ligue 2, l'homme de 50 ans attend le même investissement de la part de son effectif. «J'ai un investissement personnel et émotionnel. C'est pour ça que j'enrage. Je demanderais à un joueur qui n'est pas bon de le devenir, ok. Mais là, on ne demande pas l'impossible. Normalement, quand vous avez de la qualité, que vous y ajoutez du caractère, de la concentration et le respect du travail, il ne doit pas y avoir de problèmes...», a terminé Lopez. Avec 11 matchs encore à jouer et 3 points de retard sur le 17e, Bordeaux va devoir se réveiller pour se sauver.
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