Si le football se joue sur le terrain, c'est souvent, pour ne pas dire toujours, en coulisses, que la différence se réalise. A Liverpool, on l'a très bien compris. Et le club anglais ne manque jamais l'occasion de le montrer.
Malmenés sur la pelouse de Villarreal, qui a réussi à faire son retard de deux buts en une mi-temps, les Reds ont pu compter sur leur petit nouveau, Luis Diaz (25 ans), pour couler définitivement le sous-marin jaune (2-3), mardi, lors de la demi-finale retour de la Ligue des Champions.
L'ouragan Diaz
Recruté pour 60 millions d'euros, bonus compris, l'hiver dernier, l'ailier colombien a déjà justifié l'énorme somme dépensée par ses dirigeants pour l'attirer à Anfield. Impressionnant pour ses premiers pas avec sa nouvelle tunique et très souvent en vue dans les grosses rencontres disputées par son équipe depuis son arrivée (Chelsea, Manchester City, Inter, Benfica), le Cafetero a éclaboussé l'Europe du football au Madrigal. Et pourtant, ce n'était pas gagné, puisque le principal intéressé a débuté la rencontre sur le banc de touche.
Mais son abnégation et son envie de bien faire étaient bien trop importants pour la bande à Unai Emery, qui a pris des rafales pendant 45 minutes. Entré en jeu à la place de Diogo Jota après la pause, Diaz a pilonné le camp adverse sans arrêt. Ses provocations incessantes balle au pied, son pressing constant, son poteau après un exploit personnel, son but de la tête pour égaliser à 2-2, ses appels de balle dans le dos de la défense, le Sud-Américain a tout changé pour des Reds moribonds en son absence.
Une bénédiction pour Liverpool
Noté 7,5/10 et élu homme du match par la rédaction de Maxifoot, Diaz a une nouvelle fois montré à Jürgen Klopp qu'il pouvait à lui seul changer un match. Alors que ses deux acolytes de l'attaque, Sadio Mané et Mohamed Salah, ont peiné en première période, l'ancien joueur de Porto a montré qu'il avait la faim nécessaire pour arracher ce ticket pour la finale. Une statistique résume à elle-seule son poids sur le match : il a, en moitié moins de temps, touché plus de ballon que son partenaire égyptien (36 contre 30), et à peine moins que son coéquipier sénégalais (46).
Explosivité, insouciance, mobilité, Diaz a tout de l'attaquant moderne et a d'ores et déjà prouvé qu'il pouvait remplacer au pied levé un Roberto Firmino moins décisif et moins pesant sur les défenses que par le passé. En seulement trois mois, le Colombien a réussi son adaptation sans traîner pour s'imposer comme un des futurs cadres du club anglais. Avec un entraîneur comme Klopp, récemment prolongé jusqu'en juin 2026, pour l'encadrer, il y a fort à parier que Diaz fasse partie des meilleurs à son poste dans les années à venir.
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