Le Real Madrid a rapidement rebondi après l'échec Kylian Mbappé. Longtemps favoris pour récupérer l'international français, en fin de contrat, les Merengue ont finalement vu l'attaquant prolonger au Paris Saint-Germain jusqu'en juin 2025.
Après un sacre en Ligue des Champions pour adoucir la frustration des supporters, la Maison Blanche s'est consolée avec les arrivées du défenseur central Antonio Rüdiger, libre après la fin de son bail à Chelsea, et du milieu Aurélien Tchouaméni, acheté pour 100 millions d'euros en provenance de l'AS Monaco.
Pérez voit un Mbappé changé
Mais malgré cette bonne période pour le Real, le président madrilène Florentino Pérez a encore du mal à digérer le feuilleton Mbappé. Invité pour l'émission El Chiringuito, le boss du champion d'Espagne a lâché ses vérités avec une vraie amertume. «Son rêve était de jouer pour le Real Madrid, nous voulions le faire en août dernier et ils ne l'ont pas laissé partir, il continuait à dire qu'il voulait jouer pour Madrid. Mais 15 jours avant (sa potentielle signature, ndlr), la situation a changé. D'une part à cause de la pression politique et d'autre part à cause de la pression économique. Il a ressenti un blocage et choisi le moyen le plus simple de débloquer la situation», a raconté l'Espagnol, avant de pointer du doigt le Tricolore.
«Ils nous ont dit que ça avait changé et on a vu qu'il a changé. Et il n'est pas nécessaire d'y réfléchir davantage. Il n'a pas voulu participer à une opération marketing en sélection, ça m'a choqué, le football est un sport collectif, il n'y a personne qui peut être différent. Puis il y a eu d'autres choses, on m'a dit que le PSG lui avait proposé d'être le leader de la gestion du club. Et là on s'est dit : 'Ce n'est pas le Mbappé qu'on voulait recruter, c'est un autre qui a dû changer de rêve'. Il est très jeune, la pression nous affecte tous. Le Président de la République l'a appelé, ça touche un gamin même si ça n'a pas beaucoup de sens qu'il soit appelé par le Président français. Vous pouvez prospérer dans une autre équipe, comme l'a fait Zidane, Benzema est un grand, et être une fierté pour le Président... Je ne sais pas pourquoi de telles choses se produisent», a soufflé Pérez.
Une porte fermée ? Pas totalement…
Amer par rapport à la volte-face de l'ancien Monégasque, le dirigeant du Real a surtout regretté les pressions exercées sur le natif de Bondy. En France, avec les interventions de nombreux acteurs politiques. Mais aussi au Qatar, avec des propositions indécentes selon lui. «Il a changé, on lui a proposé d'autres choses, on lui a mis la pression et il est déjà un autre footballeur. Il n'y a personne au Real Madrid au-dessus du club. C'est un grand footballeur, il peut gagner plus que d'autres, mais c'est un sport collectif et nous avons des valeurs et des principes que nous ne pouvons pas changer. Je l'aime bien, il a fait un effort mais la pression l'a fait changer d'avis et ce n'est pas facile», a reconnu Pérez.
«Ce n'est pas facile de recevoir un appel du Président de la République, de la Maire de Paris... C'est la France. Et puis au Qatar, ils vous proposent des choses qui vous rendent un peu fou, ils proposent une influence disproportionnée sur l'aspect sportif pour un joueur», a-t-il déploré. Sans surprise, cette désillusion avec Mbappé a donc laissé des traces à Madrid. Au point de lui fermer les portes de cette équipe pour toujours ? «S'il viendra un jour au Real ? Aujourd'hui, non, parce que ce Mbappé n'est pas mon Mbappé. Mais s'il change... La vie prend 1000 directions. Je pense qu'ils l'ont rendu confus et il est très jeune. Je lui souhaite le meilleur, je ne lui souhaite aucun mal. Mais j'ai cru à son rêve», a terminé Pérez. Dans le foot, une situation peut très vite évoluer…
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