C'est peu dire que la prise de parole de Mauricio Pochettino était attendue. Près d'un mois après son limogeage du Paris Saint-Germain, le technicien argentin s'est longuement confié ce lundi à l'occasion d'une interview accordée à Infobae, un média de son pays.
Autant le dire tout de suite, ceux qui s'attendaient à une franche autocritique vont être déçus… En effet, l'argumentation de Pochettino a consisté à expliquer que l'échec en 8es de finale de la dernière Ligue des Champions face au Real Madrid (1-0, 1-3) a scellé son sort, ce qui n'est évidemment pas faux.
Pochettino n'a pas digéré pour le Real
L'ancien coach de Tottenham regrette surtout l'arbitrage de Danny Makkelie, qui aurait tout changé lors de la manche retour face aux Merengue. «Je pense que la faute de Benzema sur Donnarumma existait. Si cela avait été revu par le VAR aujourd'hui on parlerait d'autre chose, de l'élimination du Real Madrid», a lancé le Sud-Américain, histoire de sous-entendre qu'il serait peut-être toujours en poste.. «Cela a été un élément déclencheur qui a donné beaucoup de confiance au Real Madrid. (…) Je crois qu'il y a des circonstances dans le football qui arrivent. Elles arrivent et elles ne peuvent pas être contrôlées.»
Un titre en L1 «sous-estimé»
En d'autres termes, Pochettino ne se sent pas forcément responsable de l'élimination. L'homme de 50 ans estime aussi avoir fait les frais des exigences particulières du PSG, centrées sur la LdC et qui relégueraient au second plan toute la partie positive de son bilan. «Je pense que cela a été très positif. (…) On a gagné la Coupe de France, le Trophée des Champions et la Ligue 1 en un an et demi. Mais le projet du PSG, c'est de gagner la Ligue des Champions. Tout le reste peut être perçu comme un échec. Au fur et à mesure que le projet du PSG avance, la patience est de moins en moins importante. Les attentes sont plus grandes, mais il y a des circonstances à prendre en compte. Les supporters n'accordent pas le crédit que cela mérite au fait de dominer le championnat de France ou les compétitions nationales. (…) Donc, je pense que c'est très sous-estimé», a regretté l'ancien défenseur, avant d'entamer une comparaison avec la situation de Pep Guardiola à Manchester City.
La différence avec Manchester City
«City est éliminé contre Madrid, avec trois buts en cinq minutes, mais la semaine suivante, ils achètent Håland et donnent à l'entraîneur la possibilité de se réinventer à nouveau, de chercher des solutions et de gagner le championnat anglais. Les projets sont différents», a argué le natif de Murphy. «Il y a un Manchester City qui fait confiance à un manager en place depuis sept ans et un PSG dans lequel il faut arriver et gagner. Mais gagner la Ligue des Champions, pas la Ligue 1. C'est différent et je l'accepte. Ce n'est pas une critique.» Il y a évidemment du vrai dans ce que dit Pochettino, mais l'Argentin donne l'impression de chercher à éviter le vrai débat : son incapacité à faire progresser son équipe durant 18 mois, notamment en termes de niveau de jeu. Un mystère qui restera sans réponse pour l'instant…
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