150 millions d'euros. Le Paris Saint-Germain souhaitait récupérer cette somme sur ce mercato d'été. Finalement, c'est le tiers qui a été encaissé avec les ventes sèches d'Arnaud Kalimuendo (20 M€), Thilo Kehrer (12 M€), Alphonse Areola (9,3 M€), Thierno Baldé (3 M€), Idrissa Gueye (2 M€) et Marcin Bulka (2 M€). Alors que l'effectif a été largement épuré, avec 20 départs, les dirigeants ne sont pas totalement satisfaits du travail réalisé par Antero Henrique.
Des salaires en partie payés par le PSG
L'ancien directeur sportif, chargé des ventes pour obtenir les fonds nécessaires afin de boucler certains transferts finalement tombés à l'eau (Skriniar, Bernardo Silva, Tchouaméni, Lewandowski), est pointé du doigt en interne, affirme L'Equipe. En effet, le Portugais se voit reprocher une gestion trop superflue des dossiers avec de nombreux départs qui n'ont rien rapporté dans l'immédiat. Les prêts, par exemple, ne vont permettre qu'une économie partielle. Julian Draxler, dont le prêt sans option d'achat à Benfica va rapporter 2,5 millions d'euros, est encore payé à 80% par le club parisien. Pour Layvin Kurzawa et Georginio Wijnaldum, respectivement prêtés à Fulham et à la Roma, les salaires sont rémunérés à hauteurs de 60% et 40%. Ander Herrera, temporairement cédé à l'Athletic Bilbao, n'a lui pas renoncé à sa prime à la signature négociée à son arrivée, en 2019.
Pouvait-il en être autrement avec des contrats mirobolants, pour la plupart signés par Leonardo ? La mission était de toute façon périlleuse et le dirigeant lusitanien a dû trouver la parade en urgence face à des joueurs qui n'ont pas voulu faire de grosses concessions. Il pourra toujours se targuer d'avoir négocié des options d'achat plus ou moins intéressantes pour certains des indésirables. Leandro Paredes, parti tenter sa chance du côté de la Juventus, pourrait rapporter jusqu'à 25,6 millions d'euros s'il remplit certains critères. Abdou Diallo, dont le prêt à Leipzig a déjà permis d'encaisser 2 millions d'euros, dispose d'une clause de départ fixée à 25 millions d'euros. Wijnaldum, 8 millions d'euros, Éric-Junior Dina Ebimbe (Francfort), 6 millions d'euros et Édouard Michut (Sunderland), 6 millions d'euros, peuvent également gonfler les caisses parisiennes.
Les cas Navas et Soler
Néanmoins, d'autres dossiers ont accentué les crispations entre Henrique et son compatriote, Luis Campos. Le cas de Keylor Navas est symptomatique. Alors qu'il disposait d'un accord avec Naples pour un contrat de trois ans, le gardien costaricien avait consenti à une baisse de salaire (de 10 M€ à 8,5 M€) à condition qu'elle ne dépasse pas le million sur une année. Pour boucler son départ, le dirigeant n'avait qu'à lui accorder les 500 000 euros pour combler la différence. Une requête refusée par Henrique, qui a prévenu Campos du maintien du gardien passé par le Real Madrid uniquement le 1er septembre, jour de la clôture du marché. Un salaire important à payer et surtout une cohabitation difficile à gérer pour Christophe Galtier, le calcul opéré par l'homme d'affaires a été contre-productif à tous les niveaux.
Autre anecdote rapportée par L'Equipe, le manque de communication sur le dossier Carlos Soler. Pour tenter d'attirer le milieu de terrain espagnol, Campos a réalisé une première offre de 18 millions d'euros avec bonus. Avant même la réponse de Valence, Henrique a lui aussi transmis une proposition pour le capitaine du club ché sous la forme d'un prêt avec option d'achat. Une offensive qui a étonné les dirigeants espagnols, finalement convaincus par une troisième offre... similaire à la première. Une situation ubuesque qui montre à quel point les deux hommes ne sont pas parvenus à accorder leurs violons tout au long de cette période. Reste désormais à savoir si tous les choix opérés par Henrique porteront leurs fruits dans les prochains mois.
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