Antoine Griezmann (31 ans) vit une drôle de situation. Véritable icône avant son départ pour le FC Barcelone, l'attaquant français a désormais le statut de joker de luxe à l'Atletico Madrid.
Non pas à cause de ses performances sur le terrain mais surtout car ses dirigeants refusent de débourser 40 millions d'euros, un tarif qui correspond à son option d'achat automatique s'il dispute 50% des matchs sur son prêt de deux années.
Un joker très efficace
Pour contourner cette clause, Diego Simeone a pris une décision radicale : le champion du monde tricolore ne jouera, plus ou moins, qu'une demi-heure par match. Depuis le coup d'envoi de l'exercice, le Bleu a toujours débuté sur le banc pour être lancé peu après l'heure de jeu par son coach : entrée à la 62e minute contre Getafe, à la 62e minute à Villarreal, à la 64e minute face à Valence, à la 63e minute à la Real Sociedad et à la 61e minute face à Porto. Une gestion qui interroge.
Et pourtant, celle-ci porte ses fruits. Lors de la seconde moitié de la saison passée, le natif de Mâcon n'avait trouvé le chemin des filets qu'une seule fois face au Rayo Majadahonda (1-2), le 6 janvier. Une disette de près de huit mois qui a pris fin en août en marquant à Getafe (0-3). Des buts, Griezmann en a mis deux autres depuis, à chaque fois pour donner la victoire aux siens, à Valence (0-1) et contre Porto (2-1), mercredi, en Ligue des Champions.
Simeone s'engouffre dans la brèche
Ce net regain de forme sert forcément les intérêts du manager argentin. Alors que le président Enrique Cerezo a botté en touche sur la question de l'option d'achat du joueur, assurant qu'il n'a pas les compétences pour décider des compositions d'équipe, El Cholo, lui, a fait preuve d'honnêteté. «On voit la réalité, et c'est qu'en 30 minutes, il joue très bien. En 60 minutes, on ne sait pas... Je regarde ces réalités» , a indiqué le technicien rojiblanco en conférence de presse.
Le principal intéressé, lui, attend forcément plus. Mais pour l'heure, il accepte son sort, conscient qu'il revient de loin. «Il est clair que j'aimerais jouer plus, mais je dois faire le maximum durant les minutes que l'on me donne» , a soutenu le buteur français pour Canal+. «Il faut demander au coach. Moi, je suis là pour faire mon job. Après, le seul truc que je peux faire, c'est de rentrer, comme aujourd'hui, d'essayer de faire la différence, et puis après on verra.» Un paradoxe... qui va durer ?
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