Il s'agit désormais d'une habitude sur cette saison 2022-2023 : chaque journée de Ligue 1 est entachée par une ou plusieurs décisions arbitrales litigieuses. Et à force, le niveau des arbitres du championnat de France suscite logiquement des débats.
Encore le week-end dernier, on peut évoquer l'expulsion très précoce du défenseur niçois Jean-Clair Todibo après 9 secondes de jeu ou encore le carton rouge directement donné au latéral rémois Bradley Locko, qui méritait simplement un avertissement pour un dégagement non-maîtrisé…
Des chiffres révélateurs…
Après ce début d'exercice, une question se pose : la L1 s'impose-t-elle réellement comme le très mauvais élève, au niveau de l'arbitrage, parmi les 5 grands championnats européens ? Et sans surprise, la réponse est oui ! Et les chiffres sont accablants… Et pourtant, il n'y a pas vraiment plus de fautes sifflées en Ligue 1 (24,65 par match) par rapport à la Liga (26,87), la Serie A (24,51), la Bundesliga (24,17). Seule la Premier League (20,12) affiche une moyenne drastiquement plus basse.
Les données sont également similaires par rapport aux cartons jaunes adressés. Le véritable problème ? L'impact des arbitres français, par des décisions importantes, sur les résultats. En L1, il y a eu depuis le début de cette saison 0,43 expulsion et 0,40 penalty par rencontre ! Il s'agit d'un record en Europe ! Et les autres grands championnats européens sont très éloignés de tels chiffres avec dans l'ordre : la Liga (0,35 expulsion et 0,28 penalty), la Serie A (0,21 et 0,24), la Bundesliga (0,19 et 0,29) et enfin la Premier League (0,06 et 0,21).
Des changements indispensables ?
Sur le plan statistique, l'arbitrage en L1 mérite donc son statut de vilain petit canard. Et si des erreurs ont également été déplorées dans les autres championnats, elles semblent bien moins récurrentes. Au point où le consultant de la radio RMC Jérôme Rothen a réclamé une véritable refonte du système avec les départs des dirigeants concernés. «Aujourd'hui, il y a la direction technique de l'arbitrage, dirigée par M. Garibian, et le comité français des arbitres, dirigé par M. Borghini. Ils sont chapeautés par Noël Le Graët. On en revient toujours à la même chose», a soufflé l'ancien Parisien.
«M. Borghini est un proche, très proche de Noël Le Graët, donc en fait c'est très politique, tout ça. On est dans une bulle mais dans une bulle, tu ne progresses pas. Ils ont tous les mains liées. Au bout d'un moment il faut tout faire sauter si tu veux que l'arbitrage progresse. Au bout d'un moment, arrêtez vos bêtises. Dégagez tous, il y en a marre. Noël Le Graët en premier. Quand Noël Le Graët partira, tous ceux-là vont dégager et on va remettre au milieu des passionnés qui aiment le foot», a terminé Rothen. Pour permettre un meilleur spectacle, l'arbitrage français doit au moins se remettre en question.
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