Christophe Galtier a trouvé son onze de départ. Une bonne chose qui a été soulignée à maintes reprises et qui change énormément de ses prédécesseurs, Thomas Tuchel et Mauricio Pochettino, habitués à s'appuyer sur des formations différentes d'un match à l'autre. Mais il y a une limite à cela : quid des remplaçants ?
Danilo et Bernat, les seuls au niveau
Jusqu'ici, un seul a donné entière satisfaction : Danilo Pereira. L'expérience du Portugais et surtout sa polyvalence, puisqu'il peut évoluer en défense ou au milieu, lui ont permis de réaliser des belles performances. Malgré tout, il y a une impression que l'ancien joueur du FC Porto, titulaire à six reprises sur les sept derniers matchs, n'aurait pas eu sa chance sans la blessure de Presnel Kimpembe contre Brest (1-0), le 10 septembre en Ligue 1. Car ses autres compères du banc de touche, eux, rongent leur frein.
Hasard ou coïncidence, l'autre et unique joueur à afficher un niveau plus ou moins correct, c'est Juan Bernat. L'Espagnol, qui profite actuellement de la blessure de Nuno Mendes, écarté pour encore trois semaines, est un des deux seuls joueurs avec le statut de remplaçant à avoir trouvé la faille, en compagnie de Renato Sanches, buteur son premier ballon sous ses nouvelles couleurs avant de disparaître des radars pour prendre place de façon continue à l'infirmerie.
Des recrues à l'agonie
Les recrues, elles, ne parviennent pas à s'adapter. Nordi Mukiele, Fabian Ruiz, Carlos Soler, Hugo Ekitike, voire même Pablo Sarabia, revenu d'un prêt pourtant réussi d'un an au Sporting, ne donnent pas satisfaction. Pour ces joueurs, plus que les autres, il y a un sentiment que la progression ne se fera pas en l'état actuel. Un bout de match par-ci, un bout de match par-là, l'impression que la hiérarchie ne peut pas être bousculée... et la déception lorsqu'ils ont droit à une titularisation très rare comme à Reims (0-0), samedi dernier.
Cette situation va-t-elle durer pour ces joueurs ? Pour l'heure, difficile de croire que le manager sudiste va changer ses plans. Avec la Coupe du monde qui approche, il pourrait être tenté de faire souffler certains organismes. Dans le même temps, sa structure semble encore très fragile pour se permettre de réaliser un turnover majeur et régulier. A moins d'un changement tactique qui se fait attendre pour mettre certains de ses remplaçants, voire plus encore, dans de meilleures dispositions.
Une surutilisation des titulaires
A l'échelle continentale, le PSG est l'équipe avec le plus de joueurs à avoir déjà disputé plus de 1000 minutes parmi celles qualifiées pour les compétitions européennes. Ils sont au nombre de huit : Gianluigi Donnarumma (1350), Marquinhos (1260), Sergio Ramos (1207), Neymar (1192), Lionel Messi (1143), Kylian Mbappé (1068), Achraf Hakimi (1059) et Marco Verratti (1058). Vitinha (990), Nuno Mendes (896) et Presnel Kimpembe (720), qui ont connu des blessures et/ou suspension, auraient pu en être.
A titre de comparaison, l'Olympique de Marseille, Chelsea, Manchester United, le FC Barcelone et l'Atletico Madrid n'ont pas un seul joueur à avoir franchi ce cap symbolique depuis le coup d'envoi de l'exercice. L'Inter en a un seul, Liverpool, le Real Madrid, le Milan AC et le Borussia Dortmund en ont deux, la Juventus, Naples et Rennes en comptent trois, le Bayern Munich, Monaco et Nantes jusqu'à quatre. Seuls Nice (5) et Manchester City (6) sont proches du PSG, qui a néanmoins disputé le Trophée des Champions en plus. Mais tout de même...
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