Christophe Galtier a mis de l'eau dans son vin. Alors qu'il s'est montré très rigide, parfois à l'extrême, à Lille et Nice, où il utilisait exclusivement un 4-4-2 à plat, l'entraîneur sudiste a fait du 3-4-3 son schéma tactique préférentiel depuis son arrivée au Paris Saint-Germain. Jusqu'à dimanche.
Fabian Ruiz, le chaînon manquant au milieu ?
En effet, le manager parisien a décidé de changer de système contre l'Olympique de Marseille (1-0) en optant pour un 4-3-3 classique. Deux défenseurs centraux plutôt que trois, trois milieux de terrain plutôt que deux, la différence s'est nettement vue. Mais au-delà du choix du système, c'est plutôt le choix des joueurs qui a mis la puce à l'oreille. Dans l'entrejeu, le technicien de 56 ans a mis trois joueurs de ballon, à savoir Marco Verratti, Vitinha et surtout Fabian Ruiz.
Qu'est-ce que cela change ? Cela change beaucoup de choses. Même s'ils réalisent un bon début de saison, l'Italien et le Portugais ont parfois eu du mal à résister à la pression face à des équipes qui courent beaucoup. Avec l'Espagnol pour les épauler dans un rôle de sentinelle, les deux milieux de poche ont semblé bien plus à l'aise. Une maîtrise technique globale qui permet au champion de France de mieux utiliser le ballon à défaut de l'avoir beaucoup plus.
Moins de défenseurs, moins de solidité ?
Pour autant, un tel changement peut-il déstabiliser l'assise défensive de l'équipe ? Pas vraiment. Les joueurs parisiens, très expérimentés, ont l'habitude d'évoluer dans une défense à quatre. Que ce soit Marquinhos, Presnel Kimpembe, Sergio Ramos, Nordi Mukiele voire même Danilo Pereira, tous ont leurs marques dans ce dispositif. Un dispositif qui pourrait certes pousser un de ces hommes sur le banc, mais qui semble plus adapté aux qualités des joueurs de l'effectif.
Car les latéraux, eux, n'ont pas eu l'air totalement désorienté avec ce retour à une défense à quatre. Alors que le schéma à trois centraux a été mis en place pour tirer le meilleur de ses qualités, Achraf Hakimi n'a pas été mieux sur ce début de saison qu'en 2021-2022. Hier, le Marocain, comme Juan Bernat, a plutôt bien sécurisé son couloir sans se priver de quelques montées même si la justesse technique n'a pas toujours été au rendez-vous.
Galtier dans la réflexion
Interrogé à ce sujet, le coach francilien affirme que les absences n'ont rien à voir avec son choix de changer. «Ce n'était pas lié l'absence des uns et des autres (Ramos, Kimpembe), c'était une volonté d'essayer autre chose. Les derniers matchs étaient très poussifs, les adversaires nous ont bien étudiés. On commençait à ronronner. Par rapport au jeu de Marseille, il me semblait opportun d'ajouter du monde au coeur du jeu, pour sortir de la pression marseillaise qui est quasiment dans l'individuel» , a reconnu l'entraîneur parisien en conférence de presse.
«Je suis satisfait des 25-30 premières minutes où on s'est créé des situations, Marseille aussi, qui utilisait bien la largeur. Mais quand on a été simples en réduisant nos touches de balle, on s'est créé des situations favorables. J'étais satisfait de la capacité de mes joueurs à assimiler très rapidement ce système. Quand Dani (Pereira) est sorti, Nordi (Mukiele) a rarement joué dans une défense à 4, il a fallu trouver des réglages. Même si malheureusement on a gagné avec un seul but d'écart» , a rajouté Galtier. Une réflexion qui est donc à creuser.
Galtier doit-il privilégier le 4-3-3 au 3-4-3 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …