le 06/06/2008 à 18h06

Euro 2008 : les dés sont jetés

Qui, des 16 nations engagées, succèdera à la Grèce ? L'Euro 2008 commence samedi sur les terrains de Suisse et d'Autriche. L'Allemagne, la France, l'Italie et le Portugal comptent parmi les favoris. Mais l'Euro réserve parfois des surprises... Revue de détails.

Samedi à 18 heures, au Parc Saint-Jacques de Bâle, les dés seront jetés, et l'Euro 2008 s'ouvrira par la rencontre Suisse-République tchèque. Sans faire injure aux deux équipes du groupe A, il faudra aller chercher ailleurs les favoris de la compétition, treizième du nom. Tous les yeux sont tournés vers le groupe C, celui de la France, rebaptisé «groupe de la mort» depuis le tirage au sort. La surprenante Roumanie, les toujours redoutables Pays-Bas et enfin l'Italie championne du monde en titre, tels seront les rudes adversaires de l'équipe de France, qui espère renouveler ses triomphes continentaux de 1984 et de 2000. A vrai dire, de nombreux amoureux du football ont déjà coché sur leur calendrier la date du 17 juin…

Ce sera l'heure des retrouvailles, au Letzigrund de Zurich, entre les finalistes du Mondial 2006. Privés de Fabio Cannavaro, mais «ici pour gagner» , dixit leur stratège Andrea Pirlo, les Italiens présentent une équipe très proche de celle qui fut championne du monde voici deux saisons. Mais au petit jeu des pronostics, 12 des 16 sélectionneurs de l'Euro voient bien les Bleus soulever le 29 juin à Vienne la Coupe Henri Delaunay. Le sélectionneur français Raymond Domenech a trahi son souhait le plus cher, d'en finir avec les Italiens avant le dernier jour, en déclarant le mois dernier qu'il souhaitait une finale France-Allemagne.

Le Portugal revanchard

Et l'Allemagne, justement, où en est-elle ? Incapable de gagner le moindre match à l'Euro depuis la finale remportée en 1996, la Mannschaft a tiré une poule assez facile. Si les coéquipiers de Michael Ballack devront se méfier de la Croatie, souvent subtile et inspirée, ils n'ont a priori pas grand-chose à craindre dans ce groupe B d'une Pologne vieillissante et du pays co-organisateur autrichien, bonnet d'âne des 16 nations engagées au classement Fifa… A peine mieux cotée par les bookmakers, la Suisse, qui partage l'organisation de l'événement, aura fort à faire dès le premier tour, qui l'opposera à une République tchèque en plein rajeunissement, une Turquie un peu tendre mais joueuse et surtout au redoutable Portugal.

Emmenés par un Cristiano Ronaldo au sommet de son art, buteur décisif en finale de la Ligue des Champions avec Manchester United, les hommes de Luis Felipe Scolari entendent bien laver l'affront connu à domicile en 2004. Une surprenante Grèce les avait alors battus (1-0) en finale. Toujours coaché par le très défensif Otto Rehhagel, le tenant du titre vendra chèrement sa peau. Cela passe par une entame réussie dans un groupe D rassemblant trois outsiders : la Suède, redoutable quand elle arrive à faire jouer ensemble ses individualités, l'Espagne, qui a tendance à se dégonfler comme une baudruche dans les grands événements et la Russie, qui a ravi sa place qualificative au grand absent de cet Euro 2008 : l'Angleterre.

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Par Patrick Juillard, le 06/06/2008 à 18h06
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