«Je ne sais pas ce qu'il s'est passé… A la pause, nous devions mener 5-0.» Igor Tudor avait logiquement la tête des mauvais jours après le match nul concédé par l'Olympique de Marseille sur la pelouse du Racing Club de Strasbourg (2-2) samedi, dans le cadre de la 13e journée de Ligue 1.
Car oui, ses hommes auraient dû s'imposer, et même plutôt largement après un premier acte de très haut niveau. Mais après la pause, ces derniers ont progressivement reculé pour finalement se faire rattraper sur une frappe contrée de Kevin Gameiro.
L'entrée scandaleuse de Gerson
Encore un but venu d'ailleurs, après celui de Pereira da Costa pendant OM-Lens (0-1)… Mais Tudor ne peut se réfugier derrière ça, car il doit surtout s'en vouloir à lui-même. Avec, une nouvelle fois, des changements peu inspirés pendant le match : Tottenham débarque au Vélodrome ce mardi, et le technicien croate a donc décidé de faire tourner dès la pause. Exit Jordan Veretout, qui réalisait pourtant un excellent match à côté de Mattéo Guendouzi, entrée de Valentin Rongier.
Une entrée médiocre et sans relief, n'ayons pas peur des mots, mais que dire de celle de Nuno Tavares ? Et celle tout aussi scandaleuse du placardisé Gerson à vingt minutes du terme ? Comme face à Lens, les changements ont fait plus de mal que de bien à l'OM. Notamment la sortie de Bamba Dieng, jamais avare d'efforts pour presser la défense adverse, pour Amine Harit, laquelle a permis au Racing de relancer plus tranquillement pour enfin réussir à développer son jeu.
Deux gros ratés pour Ünder
La faute à Tudor, donc ? En partie, oui. Mais le Croate a raison sur un point : son équipe «devait mener 5-0» à la pause. Il est donc difficile d'occulter la responsabilité d'éléments comme Cengiz Ünder, auteurs de deux gros ratés, dans ce match nul «qui est comme une défaite», comme l'a si bien dit Pau Lopez après la rencontre. Le gardien marseillais, qui a repoussé l'échéance avec une superbe double parade devant Gameiro en fin de match, a une nouvelle fois été abandonné par sa défense.
Sur le premier but strasbourgeois, Lebo Mothiba s'est retrouvé absolument seul dans les 16 mètres. L'ancien Lillois a même eu le temps de contrôler avant d'ajuster sa reprise de volée, alors que Chancel Mbemba et Leonardo Balerdi semblaient obnubilés par Ludovic Ajorque. Alors, résumons : oui, Tudor a précipité la chute de son équipe avec des changements hasardeux, dictés par le match de Tottenham, mais ses joueurs n'ont rien fait pour lui sauver la mise, et les trois points.
D'après vous, qui est à blâmer après ce nouveau match sans victoire de l'OM ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…