Interrogé sur le mercato hivernal mercredi dernier en conférence de presse, Laurent Blanc avait balayé le sujet d'un revers de la main. «Je n'y ai pas pensé une seule seconde» , affirmait l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais. Vraiment ?
Deux jours plus tard, le Cévenol a tenu un tout autre discours après le nul arraché miraculeusement vendredi par son équipe contre Nice (1-1), grâce à un penalty généreux en fin de match. Pour le coach de l'OL, les manques sont clairs - en défense et au milieu notamment - et des renforts permettraient d'aborder la seconde partie de la saison avec plus de certitudes. C'est le message qu'il a fait passer hier.
Blanc veut de l'expérience
«Je pense qu'il faut renforcer le groupe mais on fera la saison avec 90% de cet effectif, c'est la réalité, a déclaré le technicien après la rencontre. Il faudrait amener un peu d'expérience. Nous avons joué cinq matchs avec moi, dont trois à l'extérieur. Nous avons pris sept points. Ce n'est pas extraordinaire. Mais nous progressons.»
Lyon a-t-il vraiment progressé ? Depuis son arrivée, Blanc affiche un premier bilan de 2 victoires, 2 défaites et un nul. Ce n'est pas flamboyant, d'autant qu'il y a eu des revers lors des deux plus grosses affiches contre Marseille (0-1) et Rennes (2-3), mais son prédécesseur Peter Bosz est parti sur une série de 4 défaites et un nul. En terme de résultats, c'est donc un peu mieux. En revanche, les Gones ne convainquent toujours pas dans le jeu.
Lyon ne séduit toujours pas
Face à Nice, l'OL a affiché le visage d'une équipe en manque de repères sur le plan collectif, avec un déchet technique important et des joueurs en dessous de leur niveau. En défense, la charnière centrale Diomandé-Lukeba a manqué de sérénité. Au milieu, Houssem Aouar n'a pas été efficace dans ses transmissions et dans l'impact, Maxence Caqueret s'est fait bouger dans le duel et a perdu beaucoup de ballons. Devant, Tetê et Karl Toko Ekambi se sont éteints trop rapidement. Voilà pour les principales déceptions. Mais leurs coéquipiers n'ont pas été beaucoup plus brillants, et toute l'équipe a donné l'impression de perdre en énergie et en créativité après le premier quart d'heure.
Finalement, c'est comme si peu de choses avaient changé depuis le départ de Bosz. Sans ce penalty obtenu en toute fin de rencontre, pour une faute peu évidente de Jean-Clair Todibo sur Alexandre Lacazette, les Lyonnais seraient d'ailleurs repartis du Groupama Stadium avec une défaite logique. Cela aurait été la troisième en cinq rencontres pour Blanc. Et le bilan de l'ancien sélectionneur des Bleus aurait été un peu moins défendable. Ce dernier a donc du pain sur la planche d'ici le 28 décembre, date de la reprise du championnat pour l'OL.
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