«La vente, on ne l'a pas exclue catégoriquement. Mais c'est au juste prix oui. Le PSG en propose 40 millions d'euros. C'est moins cher que Paredes. Franchement ?! Vous pensez vraiment que le Parc vaut moins que Leandro Paredes acheté 50 millions d'euros (47 en réalité, ndlr) ? Ce n'est pas sérieux. Il y a une forme de pression qui n'est pas responsable.»
Sans surprise, cette sortie du premier adjoint de la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, ne passe pas au Paris Saint-Germain. En réponse à la pression exercée sur le plan médiatique par le club de la capitale par rapport à l'échec des négociations pour une éventuelle vente du Parc des Princes, l'élu a taclé le champion de France en titre et a sérieusement agacé le président francilien Nasser Al-Khelaïfi.
Al-Khelaïfi répond cash !
Dans les colonnes du quotidien L'Equipe ce samedi, le Qatari a même coupé la question concernant Grégoire pour lui répondre sèchement. «Lui, il parle trop. En face de nous, il nous dit quelque chose et dans le journal sa version est différente. Ça, je ne peux pas l'accepter. S'il y a un problème, on se parle en face. Pas dans le journal. Si j'ai un message, je le fais en direct», a assuré Al-Khelaïfi, en dévoilant les coulisses des discussions avec la mairie de Paris. «Que s'ils ne veulent pas accepter notre offre, on part. On ne menace pas. On se serre la main, on remercie la mairie et on se dit au revoir», a résumé NAK.
Alors que la forte tension entre les deux camps ne facilite pas les discussions, un accord semble compliqué à envisager en raison du gouffre entre la proposition du PSG (40 M€) et les attentes de la mairie (350 M€). «Après, j'ai entendu la mairie dire : 'Nasser joue avec nous.' Non, Nasser ne joue pas. J'adore le Parc des Princes, je l'ai toujours défendu, c'est le coeur du PSG. S'ils sont raisonnables, on restera pour toujours au Parc. Mais nous sommes dans une situation qui n'est plus possible. (…) J'ai une question. Quelle est la valeur du stade sans le PSG ? Ce n'est rien. La mairie doit aussi se demander ce que le club rapporte à la Ville de Paris. S'ils pensent que l'on va investir 500 M€, on va simplement aller construire un nouveau stade», a encore prévenu le patron du PSG.
Un déménagement possible malgré les fans
Particulièrement remonté, Al-Khelaïfi continue donc de brandir la menace d'un déménagement. Une position assumée malgré le risque de provoquer la colère des supporters, très attachés à cette enceinte à l'image du communiqué déjà diffusé par le Collectif Ultras Paris afin de rester au Parc. «Mais moi non plus je ne veux pas, a assuré le boss parisien. Je vous dis la vérité, on n'a pas le choix. Je l'ai dit à la mairie de Paris. On ne peut pas rester dans ces conditions. Si on peut franchir une étape, on restera. Mais on ne veut pas rester sans rien faire. La mairie devrait réfléchir à notre offre. On a déjà investi plus de 80 M€ dans le stade.»
«Nous sommes de gentilles personnes, mais nous ne sommes pas stupides. On a été très gentils, maintenant, c'est fini. Ils profitent du fait qu'on a été gentils. Ça suffit ! Si on doit partir ? Nous avons des options (sourire). Je ne peux pas vous dire où, mais on pourra construire un nouveau stade à Paris», a terminé Al-Khelaïfi. Un dossier sensible où la pression commence doucement à monter…
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