«J'ai eu très peur, parce que je croyais vraiment en moi après mon bon début de saison. Se blesser comme ça, c'était très douloureux. J'ai pleuré toute la nuit d'après, mais tout s'est bien passé au final. Ça valait la peine de rester jusqu'à 11h du matin le lendemain avec le kiné, puis tous les jours d'après.»
Après la large victoire du Brésil, qui s'est baladé contre la Corée du Sud (4-1) en huitièmes de finale de la Coupe du monde lundi soir, Neymar a livré un récit particulièrement touchant. Et force est de constater qu'après avoir séché ses larmes, la star brésilienne a réussi son pari.
Neymar métamorphose la Seleçao
Car onze petits jours après avoir subi une grosse entorse de la cheville, lors du premier match gagné par le Brésil contre la Serbie (2-0) dans cette Coupe du monde 2022 au Qatar, l'attaquant de 30 ans a déjoué tous les pronostics et effectivement réussi son retour précipité à la compétition, en montrant une forme physique tout à fait convenable face aux Sud-Coréens. Monté en régime au fil des minutes, le phénomène du Paris Saint-Germain a rapidement dicté le tempo et servi de modèle à ses coéquipiers, définitivement plus libérés en sa présence, après des prestations plus compliquées contre la Suisse (1-0) et le Cameroun (0-1) sans leur numéro 10.
«Il a fait la différence sur le terrain. C'est l'une de nos plus grandes forces. Je voudrais féliciter nos médecins. Neymar était si motivé et les autres étaient si heureux de le revoir. Il est prêt pour la suite. Avec lui, notre potentiel est plus fort car il rend les autres meilleurs par sa technique. Neymar a un leadership technique. D'autres joueurs ont d'autres capacités, mais lui, c'est un leader technique», savourait le sélectionneur brésilien Tite en conférence de presse d'après-match.
Le Brésilien dans la légende
Dans le jeu, Neymar a rassuré son monde en répétant les efforts et en n'ayant pas peur d'aller au contact. Et puis, l'Auriverde a aussi profité de sa 123e sélection pour distiller une passe décisive - certes involontaire - à Vinicius Junior sur l'ouverture du score, et marquer, sur penalty, lors d'un troisième Mondial consécutif après ceux de 2014 puis 2018. Une performance uniquement accomplie jusque-là par les légendes Pelé et Ronaldo Nazario au Brésil. Avec désormais 76 buts en équipe nationale, et seulement une petite longueur de retard sur le «Roi» Pelé (77), le «Ney» s'impose plus que jamais comme le guide d'une Seleçao qui n'a plus gagné de Coupe du monde depuis 2002.
Et l'ancien de Santos compte bien jouer son rôle à fond. «C'est une grande fierté d'atteindre des records que je n'aurais jamais imaginé. Et cette fois c'est le moment d'aller plus loin. On rêve du titre, bien sûr, mais il faut y aller pas à pas. Il reste trois matchs, nous sommes prêts et concentrés pour remporter ce trophée», a assuré le natif de Mogi das Cruzes. Avec un Neymar de gala, les Brésiliens auront bien plus de chances d'aller au bout de ce tournoi au Qatar que sans lui. Prochaine étape pour les Auriverde : la Croatie vendredi (16h) en quart de finale !
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