Benjamin Pavard ronge son frein. Relégué sur le banc après sa mauvaise performance contre l'Australie (4-1) lors du premier match de l'équipe de France à la Coupe du monde 2022, le défenseur de 26 ans a cédé sa place dans le onze à Jules Koundé. Pire, le joueur du Bayern Munich a également vu Axel Disasi, un pur défenseur central, lui être préféré contre la Tunisie (0-1) et la Pologne (3-1).
Un déclassement difficile à vivre pour le champion du monde 2018, même s'il reste professionnel dans son attitude. «Benjamin ne joue pas, ça ne l'empêche pas de s'entraîner, de bien se comporter dans le groupe, assurait récemment l'adjoint Guy Stéphan en conférence de presse. (…) J'ai un peu discuté avec lui. Évidemment qu'il est déçu, c'est un choix sportif qui s'est opéré.»
Un débriefing animé après l'Australie
Dans son édition du jour, L'Equipe en dévoile un peu plus sur le choix de Didier Deschamps. Ainsi, le sélectionneur tricolore a reproché à Pavard, fautif sur le but encaissé par les Bleus, de ne pas avoir respecté ses consignes contre l'Australie. Mais lorsqu'il s'est défendu devant le technicien, au cours d'un débriefing individuel animé, l'ancien Lillois l'a fait en se considérant comme un cadre de la sélection.
Le Munichois se pensait-il intouchable chez les Bleus ? Deschamps n'aurait en tout cas pas apprécié le manque de remise en question d'un joueur qu'il estime avoir toujours protégé lors de ses périodes difficiles en sélection. Critiqué plusieurs fois pour des performances quelconques, voire mauvaises, le natif de Maubeuge avait toujours conservé la confiance du sélectionneur. Au point d'être considéré comme l'un de ses chouchous.
Pavard avait déjà agacé Deschamps
Le point de vue de «DD» sur son défenseur a un peu changé depuis quelques mois. L'attitude boudeuse de Pavard après la victoire contre l'Autriche (2-0, le 22 septembre) en Ligue des Nations, un match qu'il avait passé sur le banc, et ses sorties médiatiques pour revendiquer une place en défense centrale avaient déjà été peu appréciées par son coach chez les Tricolores.
Toutefois, le «cordon n'est pas complètement coupé» , écrit le quotidien sportif. Le joueur semble faire le nécessaire à l'entraînement pour essayer de retrouver du temps de jeu dans ce Mondial. Deschamps lui donnera-t-il une autre chance en cas d'absence de Koundé, sous la menace d'une suspension pour les demi-finales ? En attendant, c'est bien le Barcelonais qui est attendu dans le couloir droit samedi contre l'Angleterre en quarts de finale.
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