C'est un cliché qui résume à lui seul la tension qui a parcouru le quart de finale de la Coupe du monde entre l'Argentine et les Pays-Bas (2-2, 4-3 tab) vendredi soir. On y voit les Argentins bondir de joie après le dernier tir au but vainqueur de Lautaro Martinez, sans manquer de chambrer au passage leurs adversaires néerlandais, totalement dépités.
Au cours de cette rencontre, les débats ont été houleux entre deux formations gagnées par une tension extrême. Longtemps joué avec de l'engagement mais dans le bon esprit, ce match a pris une tout autre allure en seconde période, où tacles, mauvais gestes et tentatives d'intimidation ont haché le jeu et fait monter la pression d'un cran dans une enceinte survoltée.
L'arbitre critiqué
Il faut dire que l'arbitre de la rencontre Mateu Lahoz n'a pas aidé. Des coups de sifflet parfois (voire souvent) en faveur des Argentins, des fautes néerlandaises également oubliées, et des cartons jaunes attribués lorsque cela n'était pas vraiment nécessaire alors que certains gestes, des deux côtés, méritaient bien plus d'être sanctionnés et ne l'ont pas été… L'Espagnol a arbitré à l'envers et a eu du mal à gérer une fin de partie électrique.
«L'arbitre, on ne peut pas lui parler, être franc avec lui. Les gens ont vu ce qu'il s'est passé. Avant le match, on avait peur. La FIFA doit s'occuper de ça et ne peut mettre un arbitre comme ça pour un match d'une telle importance, l'arbitre n'était pas à la hauteur» , a lancé Lionel Messi, qui pouvait tout de même remercier l'homme au sifflet de ne pas lui avoir mis un carton jaune pour une main volontaire durant le match.
Messi s'emporte contre Weghorst
Un agacement que la qualification en demi-finale n'a pas suffi à apaiser. Au cours d'une interview d'après-match, le capitaine argentin s'en est également pris à Wout Weghorst. «Qu'est-ce que tu regardes ? Qu'est-ce que tu regardes ? Va là-bas, idiot !» , a lancé le numéro 10 de l'Albiceleste alors que le double buteur néerlandais du soir se rapprochait de lui. «Le 19 (Weghorst), depuis qu'il est entré en jeu, il a commencé à nous provoquer, à nous bousculer, à nous dire des choses… Je respecte toujours tout le monde, j'aime qu'ils me respectent aussi» , a-t-il expliqué à TyC Sports.
De son côté, le défenseur central Nicolas Otamendi a justifié le chambrage des Argentins au moment de fêter leur qualification. «J'ai célébré en face parce qu'il y avait un joueur des Pays-Bas qui, à chaque penalty que nous avions, venait dire des choses à l'un de nos joueurs. La photo a été prise hors de son contexte, et nous avons célébré en conséquence» , a révélé le joueur de Benfica. Les hommes de Lionel Scaloni ont désormais trois jours pour faire redescendre la colère avant d'affronter la Croatie pour une place en finale du Mondial.
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