L'équipe de Franc est (encore) en demi-finales de la Coupe du monde. Oui, une nouvelle fois après 1958, 1982, 1986, 1998, 2006 et 2018. Pour la troisième fois avec Didier Deschamps, présent lors des deux sacres tricolores, une première fois en tant que joueur, une deuxième fois en tant que sélectionneur. Une performance qui n'était clairement pas évidente ces derniers mois.
Un retour aux bases qui fait du bien
En effet, tout ou presque semblait contre le manager tricolore. Au cas où certains l'auraient oublié, les Bleus sont passés à deux doigts de la relégation en Ligue B de la Ligue des Nations en terminant derrière la Croatie et le Danemark mais devant l'Autriche, bouclant le rassemblement de juin sans le moindre succès en quatre matchs. Au cas où certains l'auraient oublié, N'Golo Kanté et Paul Pogba, grands artisans du sacre en Russie, mais aussi Karim Benzema, Lucas Hernandez, Presnel Kimpembe et Christopher Nkunku ont tous dû jeter l'éponge avant ou pendant l'épreuve.
Fragilisé, voire même sur la sellette, après un Euro raté, avec une défaite encore incompréhensible face à la Suisse (3-3, 4-5 tab), Deschamps est parvenu à garder le cap. Comment ? En revenant aux bases : une main de fer dans un gant de velours, une tête bien froide pour répondre aux nombreuses polémiques autour du football français mais surtout la fin des fantaisies tactiques avec un retour à un 4-3-3 classique plutôt qu'un 3-5-2 bancal pour contenter tout le monde. C'est finalement dans les bons vieux pots que le Basque nous propose sa meilleure confiture.
Deschamps a la main pour son avenir
Alors que Noël Le Graët lui a fixé l'objectif d'atteindre le dernier carré, le technicien de 54 ans peut encore faire beaucoup mieux en devenant le deuxième sélectionneur à réaliser le doublé au Mondial après l'Italien Vittorio Pozzo en 1934 et 1938. Même si son style n'a pas toujours convaincu, l'ancien milieu de terrain semble avoir retrouvé la bonne formule pour maintenir l'équipe de France parmi les meilleures formations du monde. Au point de prolonger l'aventure, dix années après son arrivée ? Le principal intéressé ne s'interdit rien.
«J'ai la main, donc je déciderai. Je sais déjà tout, bien à l'avance. Non, je rigole. Ce que je peux vous dire, c'est que je serai là pour la demi-finale, et après, on verra. Chaque chose en son temps. C'est très bien d'être là, c'est encore mieux d'atteindre les objectifs du président. Je veux savourer ce qu'on vient de faire, je ne pense à rien d'autre» , a indiqué le tacticien tricolore en conférence de presse. Un départ par la grande porte en cas de succès ou le rêve de tout rafler dans les années à venir, Deschamps va rapidement trancher. D'ici-là, il y a un titre à aller chercher.
Quel avenir pour Deschamps ? Doit-il rester à la tête de l'équipe de France en cas de sacre ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «ajouter un commentaire» …