Si l'équipe de France a validé son billet pour la finale de la Coupe du monde 2022, le champion du monde en titre a connu des moments difficiles face au Maroc (2-0) mercredi. Notamment au début de la seconde période avec plusieurs offensives marocaines sur le côté gauche.
Orphelin du travail XXL d'Adrien Rabiot, malade et forfait, depuis le début de la compétition, le latéral tricolore Théo Hernandez a été trop souvent laissé seul face au duo Achraf Hakimi - Hakim Ziyech.
Griezmann a interpellé Deschamps
Car dans cette zone, Mbappé a l'autorisation de s'économiser avec un repli défensif quasiment inexistant afin de vite repartir vers l'avant sur des attaques rapides. Jusqu'à maintenant, Rabiot avait parfaitement compensé ce choix tactique grâce à un énorme volume de jeu. Mais son remplaçant sur cette rencontre, Youssouf Fofana, n'a pas été capable d'avoir le même impact - sans pour autant démériter -. Et face aux lacunes françaises dans cette zone, Antoine Griezmann a décidé d'interpeller Didier Deschamps en plein match, selon les informations du quotidien L'Equipe.
Défenseur, milieu et attaquant des Bleus dans son nouveau rôle (voir article ici), le joueur de l'Atletico Madrid s'est donc même mué en adjoint pour réclamer une adaptation. Forcément conscient de cette situation, le sélectionneur français a réagi dès la 65e minute avec l'entrée de Marcus Thuram à la place d'Olivier Giroud. Avec le repositionnement de Mbappé dans l'axe et l'apport de Thuram dans le couloir, la France a retrouvé de la solidité avant de faire le break sur un but, signé par un autre entrant Randal Kolo Muani, où les deux joueurs ont été d'ailleurs impliqués. «On a eu beaucoup de mal sur le côté gauche, après le coach a fait un changement judicieux avec la sortie d'Olivier et l'entrée de Marcus pour aider. A partir de là, on a mieux géré leurs attaques», a souligné Griezmann pour TF1.
Hernandez a été aussi repris
Même après ce changement, Deschamps a continué de porter une attention particulière aux problèmes des Bleus sur ce côté gauche. Juste avant le second but de son équipe, l'ex-coach de l'Olympique de Marseille a ainsi repris sèchement Hernandez en lui rappelant «ses obligations défensives» à plusieurs reprises. «Les choix sont forcément tactiques. Quand on fait entrer un joueur, on modifie le placement. Même si on leur a concédé certaines libertés sur le côté gauche, on aurait aussi pu les punir en première période, en seconde aussi même si on n'a pas eu l'opportunité», a-t-il indiqué.
«Marcus a cette capacité d'être un appui et d'amener de la profondeur, de permettre à Kylian de faire moins d'effort et d'être tout aussi dangereux dans l'axe. (...) Quand je fais entrer des remplaçants, c'est pour être mieux, empêcher l'adversaire d'être dangereux. Et quand Marcus est entré, il a beaucoup amené sur le flanc gauche avec ses capacités et sa puissance. Il a obligé cette équipe marocaine à reculer», a terminé DD face à la presse. Une adaptation qui a fait la différence.
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