L'Argentine est championne du monde. Diego Maradona, disparu en novembre 2020, ne le saura malheureusement jamais. Mais El Pibe de Oro aurait été fier de ses successeurs qui ont dignement représenté le drapeau. Et pourtant, cela n'était pas gagné.
L'Arabie Saoudite, un électrochoc
Car l'Argentine, comme l'Espagne en 2010, a démarré son épreuve par une défaite initiale contre l'Arabie Saoudite (1-2). Un revers d'autant plus surprenant qu'il a mis un terme à 36 matchs d'invincibilité sur plus de trois années. A ce moment précis, personne n'imaginait l'Albiceleste capable d'aller au bout alors que le spectre de 2002, avec une élimination dès le premier tour du Mondial en Corée du Sud et au Japon, planait sur les têtes de Lionel Scaloni. Un spectre rapidement chassé par les derniers vainqueurs de la Copa América.
Battus mais pas abattus, les Argentins ont parfaitement maîtrisé la suite de leur phase de poules. En dépit de la pression de plus en plus forte sur leurs épaules, les partenaires de Lionel Messi n'ont laissé aucune chance au Mexique (2-0) et à la Pologne (2-0). Deux succès autoritaires avec seulement un tir cadré concédé en 180 minutes qui sont venus remettre les choses dans l'ordre pour une formation qui a réalisé les bons ajustements (incorporation de Mac Allister) après la défaite face aux Faucons.
L'Argentine a toujours été au-dessus en phase finale
Libérés, délivrés ? En tant que premiers du groupe C, les Argentins pensaient passer l'Australie sans encombre. Ils ont, comme l'Italie en 2006, dû batailler pour sortir les Socceroos (2-1) avec des frayeurs jusqu'au bout. Des frayeurs encore plus intenses au tour suivant face aux Pays-Bas (2-2, 4-2 tab). Mais la bataille de Lusail, comme celle de l'Arena Corinthians, huit ans plus tôt, a tourné en la faveur de l'Albiceleste, qui a su garder ses nerfs jusqu'au bout pour gagner les tirs au but. Et s'offrir le droit de régler ses comptes avec deux nations qui lui ont fait très mal en Russie.
La Croatie, solide jusqu'ici, a volé en éclats en demi-finales. Victorieux 3-0 en 2018, les Vatreni ont pris le même tarif quatre ans et demi plus tard, sans jamais réussir à inquiéter l'Argentine. En finale contre la France (3-3, 4-2 tab), les coéquipiers d'Angel Di Maria ont condensé les trois matchs précédents en un : une domination totale durant plus d'une heure, des frayeurs folles par la suite et un dénouement heureux aux tirs au but, comme l'Italie en 2006 face aux Bleus. Un sacre final mérité pour une équipe qui a su rebondir après son entrée en lice ratée. Et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde.
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