«Les joueurs sont pris depuis un moment, ils préfèrent rentrer chez eux dès ce soir. (…) Quand on ne gagne pas, on n'a pas l'humeur à aller se promener aux Champs ou ailleurs.»
Lundi matin, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, assurait au micro de BFM TV qu'aucun rassemblement public n'était programmé au retour des Bleus du Qatar pour rendre hommage aux vice-champions du monde.
N. Le Graët - «il n'était pas question de défiler»
Comme on le sait, le dirigeant a très rapidement été désavoué et un beau moment de partage a eu lieu lundi soir sur la Place de la Concorde entre Hugo Lloris et sa bande et près de 50 000 supporters (voir ici). Mis en porte-à-faux, le Breton a tenté d'expliquer cet imbroglio ce mardi à l'AFP.
«Quand j'ai quitté Doha dans la nuit (de dimanche à lundi), après la finale, avec l'avion des sponsors de la FFF, il n'était pas question de défiler sur les Champs-Elysées ou de saluer place de la Concorde pour les joueurs de l'équipe de France et pour le staff de l'équipe de France. Sous le coup de la déception, de la tristesse, d'émotions tellement fortes, je comprenais ce choix et je le respectais», a d'abord indiqué l'homme de 80 ans, qui se trouvait chez lui à Guingamp, bien loin des joueurs, au moment où il s'est exprimé sur BFM.
L'intervention de Macron
Mais, selon lui, tout a changé suite à l'intervention du président de la République, Emmanuel Macron. «La situation a changé vers 10h (lundi) à la suite d'un échange avec le président de la République qui souhaitait un instant de communion. Je l'ai naturellement accepté avec l'équipe de France» , a indiqué Le Graët en saluant le «beau moment de partage entre l'équipe de France et ses supporters» qui a eu lieu lundi.
Ce couac confirme si besoin en était les relations très tendues entre le boss de la FFF et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. «Il n'y a pas eu d'ordre et de contrordre», a ainsi déclaré la femme d'Etat ce mardi dans l'émission Télématin, comme pour mieux désavouer Le Graët. Fortement fragilisé ces derniers mois en raison des différentes affaires qui l'impliquent, lui et son instance, le dirigeant regrettera sa prise de parole hâtive…
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