le 14/06/2008 à 03h39

France - Pays-Bas, la revue de presse

La défaite cinglante des Bleus contre les Pays-Bas (4-1) vendredi soir à Berne a été accueillie comme il se doit par la presse française et étrangère. Les troupes de Raymond Domenech inclus sont épinglées, celles de van Basten inclus sont encensées. Revue des évènements marquants de la soirée et des qualificatifs choisis par la presse.

«La France prend une claque» (TSR Sport), «la France un genou à terre» (RFI), «la France laminée» (le Journal du Jura), «la France prend une leçon» (Le Monde), «la France se met dans le rouge» (RMC), «la France pays bas» (L'Equipe), «la France dans de sales draps» (Eurosport), la France humiliée (Reuters), la France prend une leçon de football (France Football)… Les titres se suivent et se ressemblent, au lendemain de la défaite contre les Pays-Bas (4-1) à Berne. Le spectacle ne l'était pas en revanche, en berne. Mais si la France est encore mathématiquement en course pour gagner l'Euro 2008, la déroute totale ne tient plus qu'à un fil. Un mince espoir entretenu par deux conditions : «La France n'a désormais plus son destin en mains dans cet Euro. Il lui faudra vaincre l'Italie mardi en espérant que dans le même temps, la Roumanie coince face aux Néerlandais» , rappelle France Football. Autant dire un scénario made in Corée. «Les Bleus sont dans un sacré pétrin» , résume bien L'Equipe.

Une défaite dans les annales

Cette défaite «est la plus lourde de l'histoire des Bleus en phase finale de l'Euro» , note le site de l'UEFA. «La France n'avait plus encaissé de but depuis cinq rencontres» , rappelle le journal suisse TSR. «Et pourtant Raymond Domenech avait tiré les enseignements d'un match nul initial inquiétant face à la Roumanie en changeant son fusil d'épaule» , remarque RFI, en référence aux titularisations de Henry, Govou et Evra à la place de Benzema, Anelka et Abidal. «Sereins qu'ils étaient les Bleus. Sûrs de leur force, de leur qualité défensive comme l'avait souligné ces dernières heures Willy Sagnol» , ironise RMC. Après «la lourde claque prise derrière la tête face à des Hollandais sur leur nuage, certaines vérités énoncées par les Tricolores ont pris du plomb dans l'aile. Beaucoup de plomb dans l'aile» , ajoute la radio. Car les Tricolores ont été «surclassés par une irrésistible équipe néerlandaise» , estime RFI. «Comme des Bleus» , ajoute France Football.

L'armada orange impressionne

«Pourquoi les Bleus ont-ils sombré ?» , s'interroge le site de l'UEFA. Avant de tailler un costard à l'équipe de France, la presse souligne le coaching gagnant de Marco van Basten. Le sélectionneur batave avait sans doute remarqué les absences de Sagnol et Thuram côté droit et choisissait de lancer «Robben (après la pause). Plus fort encore, le Néerlandais sortit Kuyt pour faire entrer van Persie. Et le buteur d'Arsenal, servi par... Robben, se signala sur son premier ballon en trompant Coupet. La témérité de l'entraîneur batave eut donc le dessus sur le conservatisme de son homologue français» , analyse TSR. La qualité offensive des Néerlandais est portée en triomphe. «Robben a fait une entrée fracassante» , selon L'Equipe. «Il y a eu en face un vrai roc, en la personne d'Edwin Van der Sar. Déjà écoeurant face à l'Italie, le portier de Manchester United a remis ça» , poursuit RMC.

La défense, l'attaque et Domenech au bucher

L'info a fait le tour du monde. «Après l'Italie en levée de rideau, c'est la France qui a goûté à la médecine des oranges» , relaie le journal canadien RDC. L'arrière garde a été dépassée par les évènements. «Une défense aux abois» , selon France Football. Pour ne pas dire en bois. «Mais qu'est devenu le Sagnol efficace du Mondial 2006 ? Que retenir de la soirée de Thuram ? Pas grand-chose de positif hélas» , juge Boursorama. La cote des Bleus est en chute libre. «A côté de leur sujet pour certains (Malouda, Sagnol), pas assez en jambes et déterminants (Ribéry, Govou, Henry), les Français ont affiché trop de manques» , estime RMC. Quand au coaching, Eurosport s'interroge. Pourquoi Domenech «a-t-il préféré miser sur Gomis plutôt que sur Benzema» ? Blessure physique ou sanction sportive ? Pour conclure, «les Bleus se sont retrouvés face à leur antithèse. Des Pays-Bas audacieux et bougrement réalistes» , lâche Eurosport.

Le match contre l'Italie mardi pourrait voir l'élimination des deux finalistes de la dernière Coupe du Monde. Si ce troisième rendez-vous de l'Euro 2008 tourne au vinaigre pour les Bleus, la presse - qui en a encore gardé sous la semelle aujourd'hui - signera alors le solde de tous comptes des joueurs et du sélectionneur de l'équipe de France.

Par Nicolas Lagavardan, le 14/06/2008 à 03h39
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