Que faisiez-vous le jour de votre 20e anniversaire ? Elye Wahi, lui, reçoit l'Olympique de Marseille avec Montpellier dans le cadre de la 17e journée de Ligue 1 ce lundi, et les supporters héraultais compteront bien évidemment sur lui pour faire la différence.
Car l'attaquant montpelliérain n'est pas un joueur comme les autres. Monstre de précocité, il comptait déjà 20 buts en championnat avant d'atteindre le même nombre en âge. Au XXIe siècle, personne n'a fait mieux à part Kylian Mbappé (41 buts), et même l'immense Karim Benzema a fait moins bien (18 buts).
Delort et Laborde, deux exemples
«C'est un honneur et une fierté de pouvoir égaler des grands joueurs et des grands hommes comme eux. D'en avoir dépassé un et d'être derrière l'autre, ça fait plaisir, a reconnu le Montpelliérain dans L'Équipe. Je prends du temps pour réaliser ces choses. Tout s'est passé vite depuis le début de ma carrière.» Et il ne s'agit sans doute pas d'un hasard, car Wahi est autant demandeur en ballons sur le terrain qu'en conseils dans la vie. À l'attaque, et à l'écoute.
«J'ai pu côtoyer des attaquants comme Andy Delort et Gaëtan Laborde. Quand ils étaient à mes côtés, j'apprenais énormément, tous les jours. J'essaye de m'inspirer d'eux, a confirmé Wahi dans le quotidien. Ils m'ont appris à ne jamais lâcher. Ils ont une hargne que je n'avais pas à mon niveau. Les deux n'abandonnent jamais rien, ce sont des battants.» Et Wahi l'est devenu, en témoigne encore son abnégation pour aller chercher le 2-0 contre Lorient jeudi dernier.
Le grand frère Savanier
Un but que n'auraient pas renié ses deux anciens coéquipiers. Et Wahi ne sera sans doute pas contre l'idée d'inscrire le même face aux Marseillais ce lundi soir. «Mon anniversaire rêvé ? Si Montpellier gagne et que je marque un but, ce serait l'idéal», a reconnu l'homme plus prolifique des cinq grands championnats européens parmi les joueurs nés après le 1er janvier 2003 (20 buts, soit autant que Jamal Musiala du Bayern Munich, mais avec moins de matchs joués).
Pour marquer, celui qui estime devoir encore progresser «dos au but et dans les duels de la tête» comptera comme souvent sur Téji Savanier. «On s'entend très bien, sur le terrain comme en dehors, a confirmé l'attaquant. Je pense que ça se voit, on arrive à se trouver assez facilement. J'espère que ça continuera. Sur deux ou trois actions, si on ne se comprend pas bien, il va venir me parler et moi aussi, je vais essayer de lui dire comment j'aimerais recevoir la balle», a raconté Wahi.
Les anciens sont là pour le recadrer
«Il lui arrive aussi de me recadrer, a poursuivi l'attaquant montpelliérain. Lui comme d'autres. J'écoute et je respecte beaucoup les plus âgés, ça fait partie de mes valeurs. Quand je 'merde', il est là pour me remettre à ma place. Et ce n'est pas le seul. Il y a aussi Jordan Ferri, Mamadou Sakho et maintenant Frédéric Mendy (adjoint de l'entraîneur Romain Pitau, ndlr). Ils m'apportent ce petit plus, comme le coach.» Écoute, respect, talent et précocité… Wahi a décidément tout pour «suivre les traces de Mbappé», comme il rêve de le faire.
D'après vous, Wahi a-t-il le niveau pour jouer dans une équipe top 5 de Ligue 1 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…