Le constat est simple : face à Montpellier (2-1) lundi en Ligue 1, Nuno Tavares a démontré l'intégralité de sa panoplie. Avec ses forces et ses faiblesses. Le piston gauche de l'Olympique de Marseille a effectivement d'abord brillé pendant plus de quatre-vingt minutes, avec une activité incroyable et une omniprésence sur le plan offensif, avant de perdre ses nerfs et mettre son équipe en difficulté.
Un Tavares d'abord très remuant...
Définitivement revigoré par la trêve liée à la Coupe du monde 2022, après avoir connu deux derniers mois délicats sur la Canebière et des prestations assez compliquées sur la phase de poules de Ligue des Champions, le Portugais s'est d'abord montré infatigable et très disponible sur son côté gauche en terres pailladines, dans la lignée de son entrée en jeu contre Toulouse (6-1) quatre jours plus tôt. Et à l'image de son match face aux Pitchounes, celui qui épuise constamment les joueurs adverses par ses nombreuses courses dans son couloir a encore marqué et permis aux Phocéens d'ouvrir le score dans un match jusque-là fermé.
Le 5e but de la saison en championnat (en seulement seize matchs) déjà pour le talent prêté par Arsenal, qui a réalisé un enchaînement d'attaquant avec un contrôle du gauche pour se mettre sur son pied droit et catapulter le ballon dans le but de Jonas Omlin. Ici, le très bon Tavares était de sortie. Et le latéral de 22 ans enchaînait ensuite avec des percées toujours plus tranchantes et quelques gestes techniques de classe. De quoi rappeler ses débuts tonitruants sur la Canebière l'été dernier.
... avant un dérapage frustrant
Mais l'Olympien a ensuite été rattrapé par sa jeunesse et pêché par excès de fatigue, en perdant totalement ses nerfs à la 87e minute et en assénant une balayette - inutile - à Arnaud Souquet suite à une perte de balle pourtant anodine près de la surface adverse. Logiquement exclu, Tavares s'est pris le bec avec ses adversaires avant de chambrer le public montpelliérain. Mais le numéro 30 olympien a surtout laissé ses coéquipiers, qui ont ensuite concédé un penalty, à dix et en souffrance pour les dernières minutes du match. «Tavares, c'est un type chelou, il a les plombs qui ne sont pas toujours connectés. Parfois il peut accélérer et casser quatre lignes à lui tout seul, c'est un avantage, sauf, qu'après il ne faut pas qu'il rate la passe derrière...», déplorait le journaliste de RMC Daniel Riolo à son sujet après le match.
L'entraîneur de l'OM Igor Tudor se montrait lui aussi passablement agacé par le dérapage de son joueur, en annonçant une sanction pour le défenseur. «Il a perdu la tête et il prendra une belle amende, a prévenu le Croate sur Prime Video. Ce sont des choses qui peuvent arriver bien sûr. Son match était bon et cela va nous manquer.» Une frustration d'autant plus compréhensible que si les Olympiens ont tenu bon face au MHSC, le talent offensif et la fraîcheur de Tavares vont maintenant leur manquer cruellement, au moins pour les deux prochains matchs selon toute vraisemblance, contre Hyères en Coupe de France samedi, puis face à Troyes en Ligue 1 le 11 janvier prochain. Une absence dommageable alors que les Marseillais ont aussi perdu, face à Montpellier, leur latéral droit Jonathan Clauss sur blessure...
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