La Coupe du monde 2022 est terminée depuis trois semaines, mais la gestion en équipe de France du cas Karim Benzema, forfait pour cette compétition en raison d'une blessure à la cuisse, fait toujours parler. Au lendemain des révélations de Daniel Riolo (lire ici), l'entourage de la sélection tricolore a tenu à donner son point de vue auprès de RMC.
Le départ de Benzema
L'équipe de France revient tout d'abord sur le 19 novembre, date à laquelle l'attaquant du Real Madrid a été annoncé forfait pour le Mondial. Si plusieurs sources ont évoqué un départ précipité par le staff médical des Bleus, l'entourage de la sélection explique que c'est le joueur de 35 ans qui a décidé de quitter au plus vite le Qatar pour rentrer en Espagne, alors qu'il lui avait été proposé de rester plus longtemps au camp de base pour saluer ses coéquipiers.
Selon l'entourage de la sélection, Benzema a donc voulu rentrer en Europe juste après avoir appris son forfait. Problème, il était interdit pour des vols privés de survoler l'Irak et/ou l'Ukraine de nuit. Le personnel des Bleus ainsi que l'assistante personnelle de «KB9» ont donc travaillé une partie de la nuit pour organiser son départ. Le Madrilène est alors dirigé vers le premier vol régulier le lendemain matin.
Avant de partir, le Ballon d'Or aurait tout de même demandé au directeur de la sécurité des Bleus, Mohamed Sanhadji, s'il était possible de saluer les autres joueurs pour leur dire au revoir et leur apporter son soutien pour la suite de la compétition. «On n'allait tout de même pas réveiller tous les joueurs à 5h du matin pour faire une haie d'honneur à Benzema» , glisse un proche des Tricolores.
Le flou autour de sa blessure
Si l'entourage de l'équipe de France donne sa version du départ de Benzema, il tente aussi de dissiper le flou autour de sa blessure. Les Bleus assurent que le diagnostic posé par le médecin était le bon et qu'il était impossible d'affirmer que le joueur aurait pu jouer le quart de finale contre l'Angleterre, le 10 décembre, même s'il a rejoué cinq jours plus tard avec le Real. On explique aussi que, contrairement à ce qu'annonçait Riolo, c'est le Merengue qui a décidé lui-même d'accélérer ses courses le jour où il se blesse.
Du côté de la sélection, on reconnaît un réel flou autour de l'état de santé du joueur. D'une part car le Real Madrid n'a fourni aucun dossier médical, contrairement à Manchester United qui a totalement collaboré avec les Bleus pour gérer la blessure de Raphaël Varane. Mais aussi car Benzema aurait refusé dans un premier temps de s'entraîner et voulait «se gérer» . Tout cela a contribué à installer le doute dans l'esprit du staff médical concernant l'état physique réel du Madrilène. Comme le fait que ce dernier n'a jamais répondu à une demande formulée le 12 novembre par l'équipe de France qui proposait de lui envoyer un membre de l'équipe médicale pour des soins.
La gestion de Deschamps
Bref, la communication entre la sélection, le joueur et son club n'a jamais été fluide. Et l'entourage de l'équipe de France regrette que Benzema soit présenté comme «la victime» depuis le début de la polémique et que la gestion de Deschamps soit critiquée. Il rappelle d'ailleurs que le sélectionneur a tenu un discours fort concernant le joueur devant le président de la FFF, la ministre des Sports et une cinquantaine de personnes à Clairefontaine au début du rassemblement, affirmant que «c'est une grande chance pour la France d'avoir Karim Benzema» .
Concernant les crispations entre «KB9» et certains cadres des Bleus, les proches de la sélection tricolore balaient une supposé rivalité Pogba-Benzema et rappellent que Deschamps sait parfaitement gérer les égos dans un vestiaire pour s'éviter ce type de problème. Cette mise au point permet au moins d'obtenir le point de vue de l'équipe de France sur le cas Benzema, sans toutefois apporter de preuves concrètes. Chacun se fera donc son propre avis sur la question.
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