Au soir de son match face à la République tchèque, son deuxième de la compétition, le Portugal était déjà assuré de disputer les quarts de finale de l'Euro. Le premier objectif des hommes de Luiz Felipe Scolari était rempli. Deux victoires en deux matchs, la classe de la Selecçao avait parlé. Au terme de la phase de poules, le Portugal s'est affiché comme un prétendant sérieux à la victoire finale dans ce championnat d'Europe des nations. Emmenés par son milieu de terrain haute gamme, à l'image d'un Deco revenu à son meilleur niveau, d'un Ronaldo sur la lancée de sa saison et d'un Moutinho qui se révèle aux yeux du grand public, les Portugais ont tout pour aller très loin, pour ne pas dire jusqu'au bout, dans la compétition. D'autant que la défense, qu'on pouvait croire fébrile, a montré beaucoup de signes de satisfaction.
Choc de favoris, duel d'outsiders
Même s'il a encaissé deux buts ce soir face à la Suisse, Ricardo est revenu à son niveau de 2004. Devant lui, Pepe est sans doute le meilleur défenseur aperçu jusqu'à présent dans cet Euro. Solide derrière, le Madrilène n'hésite jamais en plus de cela à apporter le surnombre devant. Bien armée, la Selecçao devrait affronter selon toute vraisemblance l'Allemagne en quart de finale, l'un des autres favoris de la compétition. Face à la Mannschaft, le Portugal aura envie de frapper un gros coup et fera tout pour poursuivre sa route dans la compétition. Une route sur laquelle il pourrait croiser à nouveau la Turquie, qualifiée elle aussi pour les quarts après deux derniers matchs riches en rebondissements. En l'emportant 2-1 dans les arrêts de jeu face à la Suisse, puis 3-2 contre la République tchèque après avoir été menés 2-0, les hommes de Fatih Terim ont démontré qu'ils étaient dotés d'un moral à toute épreuve.
Avec une telle combativité, la sélection ottomane pourrait bien être l'une des surprises de cet Euro 2008. Les Turcs ne lâchent rien d'un bout à l'autre d'une rencontre et y croient toujours même si tout paraît perdu. En quart, la Turquie verra la Croatie se dresser sur sa route. Cette dernière devrait en effet terminer première de son groupe B. Cette opposition sera un beau duel d'outsiders. Face aux hommes de Slaven Bilic, ceux de Fatih Terim, emmenés par un Nihat au sommet de son art, un surprenant Mehmet Aurelio et un Hamit Altintop débordant d'activité, croiront dur comme fer en leurs chances. C'est peut-être dans ces conditions qu'ils sont les meilleurs, même s'ils seront privés de leur gardien Volkan, bêtement exclu face aux Tchèques. Alors qu'ils viennent tout juste de se quitter, les Turcs et les Portugais se sont déjà donnés rendez-vous le 25 juin prochain en demi-finale.