Huit matchs, huit victoires, 13 buts marqués, 0 encaissé. Cela faisait un bon moment que la Juventus n'avait pas été aussi convaincante et surtout très solide. Il a néanmoins fallu une seule soirée pour faire voler en éclats toutes les certitudes de la Vieille Dame.
La plus lourde défaite depuis 30 ans
Vendredi, le club de Turin a vécu un enfer. Dans le choc de la 18e journée de Serie A, les Bianconeri ont pris une énorme rouste à Naples (5-1). Dans le chaudron du San Paolo, les partenaires d'Angel Di Maria n'ont tenu qu'un petit quart d'heure avant d'être pris dans le tourbillon bleu ciel. Victor Osimhen, Khvisha Kvaratskhelia, Piotr Zielinski, Stanislav Lobotka, les Turinois ont été ramassés à la petite cuillère, multipliant les erreurs d'inattention et de relances, à l'image de ce ballon perdu par Bremer sur le quatrième but encaissé, qui résume à lui-seul la prestation du club.
Voir la Juventus se faire trimballer sur une pelouse dans le championnat italien, cela n'arrive pas souvent. Voire quasiment jamais. Pour retrouver la trace d'une telle gifle en Serie A, il faut remonter au 30 mai 1993. Soit quasiment 30 ans. A l'époque, les hommes de Giovanni Trapattoni, qui avaient pourtant ouvert la marque dès la 2e minute par Fabrizio Ravanelli, s'étaient perdus à Pescara (5-1). L'ironie du destin ? Massimiliano Allegri avait inscrit un doublé pour les Abruzzi. Le manager turinois pourra dire qu'il y était. Plutôt deux fois qu'une.
Allegri relativise la défaite
A l'issue de la partie, l'homme de 55 ans a tenté de relativiser cette lourde défaite. «Nous sommes arrivés à ce match avec moins d'énergie. Bravo au Napoli, qui mérite amplement sa victoire. C'est une défaite plus que méritée. Le Napoli prouve que c'est actuellement l'équipe la plus forte. Il faut maintenant se relever et repartir de l'avant, surtout ne pas se démoraliser pour reprendre notre chemin, continuer à grandir» , a jugé l'ancien technicien du Milan AC, qui s'était offert du répit après plusieurs semaines à enchaîner les bons résultats.
«N'oublions pas que nous sortons d'une série de huit victoires de suite. Il vaut mieux perdre une fois 5-1 que cinq fois 1-0» , a rajouté le principal intéressé. «Ce sont des soirées qui arrivent dans une saison. Il n'y a rien à faire, quand ça ne tourne pas pour toi... Cela me donne presque envie de sourire tellement rien n'a été en notre faveur. Nous avons commis des erreurs, c'est vrai, mais rien n'a voulu nous sourire. On a tout payé cash. Il y a toujours un match dans l'année où l'adversaire marque à chaque fois qu'il frappe.» Un dur retour à la réalité.
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