Trente jours ont passé depuis la fin de la Coupe du monde 2022, et pourtant le départ de Karim Benzema de l'équipe de France sur blessure, juste avant le début du tournoi au Qatar, continue de faire parler.
Jusque-là silencieux concernant la polémique, le sulfureux Patrice Evra a commenté à son tour cette affaire, en glissant un tacle appuyé aux joueurs tricolores, plus qu'au staff des Bleus.
Pour Benzema, Evra en veut aux Bleus...
Dans une vidéo postée sur Instagram, l'ex-latéral gauche et capitaine de l'équipe de France a sorti la sulfateuse. «Sur le côté humain, il y a un petit couac. J'ai été déçu. (…) Karim, il arrive avec son Ballon d'Or, il se fait tout petit. Mais de l'extérieur, j'ai l'impression qu'il dérangeait, énormément de personnes, déplore Evra. Et vous les joueurs, de ne pas l'avoir soutenu… on va à la guerre pour un joueur ! Blessure, constat médical, d'après le docteur de l'équipe de France, trois semaines. Après, il rentre à Madrid, on lui dit une semaine...»
«On va parler du cas Di Maria, qui est blessé toute la Coupe du monde. Il joue la finale et il marque contre nous. C'est la responsabilité de l'entraîneur. Il fait des choix. Nous, on a dit à Karim de prendre ses affaires. Après, on respecte toujours la décision du coach. Mais vous les joueurs, je pense que Didier met toujours l'équipe avant un joueur. En prenant cette décision, il s'est dit que oui, c'est médical, mais il se dit aussi que vous les joueurs, certains étaient rageux, jaloux, car il faisait de l'ombre», a encore critiqué l'homme de 41 ans, qui avait fait de l'Euro 2016 sa dernière compétition internationale.
... et les compare aux champions du monde 1998
Concernant Benzema, Evra en veut donc aux Français, qui ont pourtant réalisé selon lui un très beau parcours au Qatar. Et l'ancien de Manchester United dresse un parallèle entre cette affaire et le comportement d'anciens champions du monde lors de son arrivée dans le groupe tricolore en 2004. «Vous faites la même erreur que les champions du monde 98 qui pensaient que l'équipe de France leur appartenait. Elle appartient à tout le monde. Vous voulez décider de qui vient, qui doit venir, non, vous allez faire la même erreur, vous n'avez pas besoin de ça. On a le Ballon d'Or dans notre équipe. Si j'étais encore là, on aurait même attendu Karim avant de manger. Je n'ai vu personne se battre», a clamé Evra. Une critique probablement adressée à son ancien concurrent sur le flanc gauche de la défense de l'équipe nationale, Bixente Lizarazu, qu'Evra n'a jamais épargné dans les médias.
Cité comme l'un des principaux détracteurs de Benzema en sélection aux côtés de cadres comme Antoine Griezmann ou Paul Pogba par de nombreux journalistes hexagonaux, le désormais ex-gardien et capitaine des Bleus Hugo Lloris avait démonté une telle rumeur au moment d'annoncer sa retraite internationale la semaine dernière. «On aurait tous préféré que le Ballon d'Or, quand on voit ce qu'il a apporté depuis son retour, puisse être avec nous», expliquait le portier de Tottenham, avant d'être directement remercié par le proche de KB9, Karim Djaziri, pour cette mise au point.
La dernière vidéo d'Evra sur Instagram
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