A Salzbourg, Luis Aragones avait décidé de faire tourner son effectif. Sur son onze de départ habituel, seul Andres Iniesta était présent au coup d'envoi. Et cela n'a pas empêché les Espagnols de s'imposer 2 buts à 1 ce soir. Les Grecs, déjà éliminés, avaient décidé de quitter la compétition la tête haute. Pour cela, les hommes d'Otto Rehhagel, emmenés par un Charisteas percutant sur son côté droit, n'hésitaient pas à prendre le jeu à leur compte. Peu avant la pause, les Grecs étaient logiquement récompensés de leurs efforts. Sur un coup franc tiré côté gauche, Karagounis trouvait la tête de l'attaquant de Nuremberg, esseulé au point de penalty, qui faisait mouche (1-0', 43e). On se serait cru revenus en 2004.
Güiza marque des points
Mais non, nous sommes bien en 2008 et la Grèce n'est plus ce qu'elle était. Imperméable il y a quatre ans, la défense hellène prend désormais l'eau à la moindre brèche désormais. Dès l'heure de jeu, les Espagnols revenaient au score. Sur un long ballon en profondeur de Fabregas, lequel a prouvé qu'il avait la carrure d'un titulaire dans l'entrejeu espagnol, Güiza, aligné à la pointe de l'attaque de la Furia Roja, remettait de la tête pour De La Red, qui, lancé dans la surface, plaçait une demi-volée superbe qui ne laissait aucune chance à Nikopolidis (1-1, 62e). Dès lors, les Grecs n'étaient plus les mêmes et laissaient le jeu à leurs adversaires.
Les Espagnols n'en demandaient pas tant. Les hommes de Luis Aragones prenaient la mesure de Grecs devenus incroyablement fébriles, à l'image de leur milieu de terrain qui ne récupérait plus le moindre ballon. A la 88e minute, Güiza, auteur d'un énorme match, allait être récompensé de sa débauche d'énergie. Sur un bon centre de Garcia côté droit, le buteur de Majorque catapultait le ballon de la tête au fond des filets de Nikopolidis et offrait la victoire aux siens. Si les titulaires devraient reprendre leur place au prochain match, les remplaçants espagnols ont démontré ce soir qu'ils étaient à la hauteur. Un luxe pour Aragones à l'approche d'un quart de finale face à l'Italie pour lequel on salive déjà .
La note du match : 13/20
Même remaniée, l'Espagne s'est montrée séduisante sur le plan du jeu. Devant, Güiza a affiché de belles dispositions. La Grèce, bien que brouillonne, a enfin fait plaisir à son public en faisant trembler les filets adverses.
Euro 2008 / Groupe D
Grèce 1-2 Espagne (1-0)
Stade Wals-Siezenheim (Salzbourg, Autriche)
Arbitre : M. Howard Webb (Angleterre)
Buts : Charisteas (43e) pour la Grèce ; De La Red (62e) et Güiza (88e) pour l’Espagne
Avertissements : Karagounis (34e), Basinas (72e) et Vintra (90e) pour la Grèce ; Güiza (41e) et Arbeloa (45e) pour l’Espagne
Grèce : Nikopolidis – Vintra, Dellas, Kyrgiakos (Antzas, 63e), Spyropoulos – Katsouranis, Basinas (cap.), Karagounis (Tziolis, 73e) – Charisteas, Salpingidis (Giannakopoulos, 86e), Amanatidis. Sélectionneur : Otto Rehhagel.
Espagne : Reina – Arbeloa, Gutierrez, Albiol, Navarro – Xabi Alonso, Fabregas, De La Reg – Garcia, Güiza, Iniesta (Cazorla, 58e). Sélectionneur : Luis Aragones.