Pablo Longoria est-il déjà le plus grand président de l'histoire de l'Olympique de Marseille ? Répondre positivement à cette question semble prématuré. Néanmoins, le dirigeant espagnol fait une très forte impression depuis son arrivée et montre des qualités que ses nombreux prédécesseurs n'avaient pas forcément.
Son passage en conférence de presse, ce jeudi, pour présenter les recrues hivernales, à savoir Ruslan Malinovskyi, Azzedine Ounahi et Vitinha, a un peu plus confirmé son statut de virtuose.
Les choix du mercato expliqués
L'ancien directeur sportif de la Juventus a notamment justifié les choix réalisés pour ajuster l'effectif. «Je n'aime pas parler d'un marché d'opportunités. Je me réfère au marché d'hiver comme un marché de réparation. Dans ce cas, on a toujours cherché à se renforcer. C'était un objectif clair dans le projet. On a commencé en été en changeant radicalement la façon de jouer. Il y a besoin de joueurs adaptés au projet» , a lancé le jeune businessman.
«On a cherché à équilibrer l'effectif. Les joueurs arrivés sont adaptés à la façon de jouer. Ils sont faits avec la capacité de physique, de travail et d'engagement qu'on voulait pour le projet. Après mercato réussi ou pas, on ne peut pas le dire le 2 février, c'est à la fin de la saison. Avec des jeunes joueurs, on va avoir de la patience, on va laisser travailler, il y a processus d'évolution» , a prévenu l'Ibère, qui ne veut pas aller vite en besogne.
La question du budget
Le principal intéressé a d'ailleurs évoqué les investissements consentis pour satisfaire Igor Tudor. «Je suis toujours surpris qu'on parle du prix des joueurs avec seulement les montants des transferts. La conception d'un joueur prend en compte le salaire, la durée du contrat et bien sûr le prix. Mais il faut penser que la règle du 'on vend pour 5 M€, on achète pour 5 M€' n'existe pas, c'est plus compliqué que ça» , a poursuivi le natif d'Oviedo.
«On doit tenir en considération la trésorerie, savoir en combien de temps le paiement s'effectue, les salaires, avec la masse salariale stabilisée ces dernières années. Il y a les prix de vente, à quel moment les clubs paient les joueurs. Il y a tellement de choses à prendre en compte, donc c'est bien plus complexe qu'un simple prix de transfert ou de salaire. On n'a pas changé de dimension. On fait du football avec les moyens à disposition. Tout le temps» , a insisté Longoria.
Longoria prône l'humilité
Au sujet du sportif, le boss de la formation sudiste s'est voulu modeste. Pas question de parler du titre alors que la route reste très longue. «Dans nos têtes, ou au moins dans la mienne, il n'y a pas d'intention de penser au titre. Dans le quotidien, on pense au prochain match. Ce qu'on avait dans la tête à la fin du mercato, c'était d'aller gagner à Nantes. Ce que l'on a dans la tête maintenant, c'est de gagner contre Nice (dimanche). Pendant que la dynamique est positive, il y a des messages très importants : l'humilité» , a-t-il affirmé.
Un état d'esprit que les partenaires de Valentin Rongier vont devoir garder jusqu'au bout pour entretenir ce rêve inavoué. «S'il y a un peu de relâchement, on n'y arrivera pas. Notre force, c'est le collectif, la volonté, l'intensité, l'identité de jeu, le niveau des joueurs... On doit rester humble, penser seulement au prochain match. Dès qu'un club perd l'humilité, c'est toujours un problème» , a terminé le boss de l'OM. Des propos qui devraient faire énormément plaisir aux supporters.
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