Fin janvier, les clubs toujours impliqués dans le projet de la Super Ligue, à savoir le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin, ont remporté une bataille importante avec l'impossibilité pour l'UEFA et la FIFA de les sanctionner.
Pour autant, la création concrète de cette nouvelle compétition reste conditionnée à la future décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne, qui doit statuer sur la légalité des règles de l'UEFA et la FIFA dans le cadre de l'Union Européenne. Et face à l'avis rendu en faveur des instances par l'avocat général en décembre dernier, A22 Sports Management, le promoteur de la SL, a décidé de communiquer sur la nouvelle formule de ce projet.
Plusieurs divisions sans membre permanent
Pour monter une compétition capable de susciter l'adhésion des formations et du public après le fiasco connu en 2021, le PDG A22, Bernd Reichart, a annoncé des discussions menées auprès de plus de 50 clubs européens. Et désormais, la Super Ligue pourrait prendre la forme d'un tournoi avec plusieurs divisions entre 60 et 80 équipes sans aucun membre permanent et avec un minimum de 14 matchs par club et par saison.
«Les clubs assument tous les risques entrepreneuriaux mais restent trop souvent sur la touche lorsque des décisions clés sont prises alors même qu'ils voient leurs fondations sportives et financières s'effondrer. Nos discussions ont clairement montré que les clubs sont souvent incapables de s'exprimer publiquement contre un système où la menace de sanctions est utilisée pour étouffer toute opposition. Notre dialogue a été honnête, direct et fructueux. Les conclusions sont claires quant à la nécessité d'un changement et la manière d'y parvenir», a fait savoir Reichart, en attaquant clairement l'UEFA.
Concurrencer l'UEFA et l'argent de la Premier League
Avec cette volonté de créer un concurrent à la Ligue des Champions, la Super Ligue souhaite mettre un terme au monopole de l'UEFA, mais aussi générer des revenus plus importants pour les équipes engagées. Pour vendre cette compétition, qui se déroulerait en plus des championnats nationaux, A22 veut «améliorer la compétitivité» des clubs en Europe, face à la récente domination écrasante de la Premier League sur le marché.
«Notre objectif est de présenter, dès que possible après avoir reçu la décision de la Cour, un projet sportif durable pour les compétitions européennes de clubs, ouvert, au minimum, aux 27 États membres de l'UE. Les enjeux sont clairs, des mesures doivent être prises dans l'intérêt des supporters, des joueurs et des clubs», a terminé Reichart. Une communication pour séduire avant la décision de la CJUE, attendue dans l'année…
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