Le Bayern Munich a eu du retard à l'allumage. Mais il fallait être bien naïf pour croire que le club allemand, accroché pour ses trois premières sorties en 2023, ne serait pas prêt pour son premier grand rendez-vous de l'année.
Malgré l'absence de Manuel Neuer, Lucas Hernandez ou encore Sadio Mané, le Rekordmeister s'est logiquement imposé sur le terrain du Paris Saint-Germain (0-1), mardi, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Un succès sans forcer.
Une attaque loin d'être flamboyante
Au lendemain de cette rencontre, difficile avec du recul de sortir du lot plusieurs joueurs munichois. En dehors de Dayot Upamecano, toujours aussi serein, et de Kingsley Coman, encore buteur face à son club formateur, pas un seul Bavarois n'a crevé l'écran. Certes, l'addition aurait pu être plus salée pour Paris sans les arrêts de Gianluigi Donnarumma avant l'heure de jeu. Néanmoins, le jeu offensif allemand a été assez bridé, loin d'être aussi flamboyant que sur la phase de poules avec des victoires très autoritaires contre le FC Barcelone et l'Inter.
Éric Maxim Choupo-Moting ? Le buteur camerounais a eu du mal à se défaire de Sergio Ramos et Marquinhos malgré un poteau touché en seconde période. Jamal Musiala ? Quelques gestes techniques appréciables et une conservation du ballon de qualité. Leroy Sané ? Catastrophique de bout en bout, comme trop souvent ces derniers mois dans ces matchs couperets. Sa meilleure action reste un retour défensif devant Warren Zaïre-Emery. Un Bayern tout juste correct, parfois suffisant, mais assez cohérent pour faire la différence.
Le Bayern meilleur partout sans briller
Il serait toutefois malhonnête de penser que la formation bavaroise a volé sa victoire, car elle a fait les efforts nécessaires pour récupérer cet avantage précieux : quasiment deux fois plus de tirs tentés (17 à 9), beaucoup plus de situations dangereuses, une possession du ballon supérieure (55% contre 45%), une distance globale parcourue nettement supérieure (118 km contre 110 km), le Bayern a dominé le tableau des statistiques dans toutes les catégories. Le tout en donnant l'impression de jouer avec le frein.
Une domination qui a même surpris Julian Nagelsmann. «Nous aurions pu jouer plus directement vers le but et créer plus. Nous avons été surpris d'avoir tellement le ballon, de leur approche si passive et pas du tout conçue pour récupérer le ballon» , a lancé le coach allemand pour Prime Vidéo, affirmant que le Bayern était bien «la meilleure équipe» . De quoi mettre en confiance le sextuple vainqueur de l'épreuve, qui pourra probablement compter sur Mané pour la deuxième manche. Tout sauf une bonne nouvelle pour Paris.
Le Bayern va-t-il assurer dans trois semaines ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …