Des «dérives de comportement incompatibles» avec la fonction de président de la Fédération Française de Football (FFF). Voilà ce qui ressort du rapport d'audit mené au sein de l'instance française et notamment sur les pratiques de son président, Noël Le Graët.
Des SMS «à caractère clairement sexuel»
Consulté par plusieurs médias, le document de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), met en lumière un «comportement inapproprié de M. Le Graët vis-à-vis des femmes» . Il est fait état de «propos et de SMS émanant bien de M. Le Graët, ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres» . Il pointe également «l'horaire tardif des envois, leur caractère répétitif et la nature des destinataires - des femmes placées sous son autorité et/ou dans une relation de dépendance -, et ce, même après le déclenchement de ses travaux.»
Et le rapport ne s'arrête pas là. Les inspecteurs estiment également que «le caractère déplacé et injurieux des propos de M. Le Graët peut être accentué par la consommation excessive d'alcool. (…) Ce comportement ne peut pas être considéré comme respectueux de la dignité de ces personnes et n'est pas conforme non plus à l'obligation d'exemplarité attendue de la part d'un président de fédération délégataire» .
Des déclarations «incompatibles avec l'exigence d'exemplarité attendue d'un président»
De plus, le rapport déplore aussi les «prises de position publiques déplacées» du dirigeant. Des déclarations jugées «incompatibles avec l'exigence d'exemplarité attendue d'un président de fédération sportive» et considérées «répréhensibles du règlement disciplinaire de la FFF» . Enfin, l'audit pointe «un exercice d'un pouvoir très centralisé par le président de la fédération, qui délègue peu, privilégie les relations interpersonnelles sans s'appuyer sur les structures de gouvernance statutaires et gère les crises à distance.»
Face à tous ces éléments, les inspecteurs en concluent que Le Graët «ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter» le football français et invitent les instances fédérales «à examiner cette situation en application des dispositions statutaires» . En retrait de la présidence de la fédération depuis le 11 janvier dernier, «NLG» est plus que jamais proche de la sortie.
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