Des champions du monde 98, pas un seul ne souhaite voir Raymond Domenech poursuivre sa mission à la tête de l'équipe de France. De Bixente Lizarazu à Christophe Dugarry, pour les plus virulents, en passant par Zinedine Zidane, qui a malgré lui fait savoir qu'un nouveau sélectionneur devait être nommé, tous souhaitent voir la tête du compagnon d'Estelle Denis tomber. Mais dans le camp d'en face, les défenseurs de Domenech s'organisent. De Patrick Vieira à Willy Sagnol, qui ont sans doute peur pour leur place en cas de départ de leur mentor, à Jean-Michel Aulas, si fier de voir autant de Lyonnais chez les Bleus, la résistance s'organise.
«Les principaux décideurs seront derrière lui»
Aimé Jacquet, lequel avait milité pour Domenech au moment de remplacer Santini en 2004, a lui aussi pris la défense de l'ancien entraîneur de Lyon en début de semaine. De son côté, le sélectionneur national serait en train de préparer sa défense. Le technicien finaliste de la Coupe du monde en 2006 activerait ses réseaux pour lui permettre de poursuivre sa mission à la tête de l'équipe de France jusqu'au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Pourtant, au moment de sa prise de fonctions, Domenech déclarait qu'il ne s'accrocherait pas au poste comme Roger Lemerre l'avait fait avant lui, en cas d'échec cuisant. Mais le sélectionneur n'est plus à une contradiction près…
Ses réseaux lui avaient déjà permis de sauver sa peau à la tête de l'OL de 1988 à 1993 et des Espoirs de 1993 à 2004. Dans les colonnes de L'Equipe, un proche de Domenech confirme d'ailleurs l'information : «Même si Raymond va devoir modifier des choses dans sa ligne de conduite, je pense que les principaux décideurs seront derrière lui.» C'est le 3 juillet prochain que le conseil fédéral décidera de l'avenir de Domenech. D'ici là , il reste quelques jours au président de la FFF Jean-Pierre Escalettes pour consulter Frédéric Thiriez, Gérard Houllier et Noël Le Graët. Contre vents et marées, Domenech pourrait bien être maintenu à son poste…