En meilleure forme depuis la reprise post-Coupe du monde, l'Atletico Madrid a cru pendant l'espace de sept minutes frapper un grand coup face à son voisin, avant de se faire reprendre par le Real Madrid (1-1) samedi à l'occasion de la 23e journée de Liga.
Ce dénouement a beaucoup de mal à passer aux yeux des Colchoneros, qui n'ont pas digéré l'expulsion de leur attaquant Angel Correa à la 64e minute.
Correa agresseur ou victime ?
Au duel avec Antonio Rüdiger sur une touche, l'Argentin n'a pas supporté d'être accroché par l'Allemand et il a répliqué par un petit coup de coude dans la poitrine. Ce geste ne méritait pas de carton rouge d'après les Rojiblancos, qui reprochent au colosse merengue d'en avoir rajouté en se laissant tomber et dénoncent un deux poids-deux mesures. Quelques minutes plus tôt, le défenseur adverse, Nacho Fernandez, s'en était en effet tiré avec un simple carton jaune sur un tacle par derrière qui a laissé la jambe de Correa en sang. «C'est la jambe de 'l'agresseur'», ont ironisé les Matelassiers sur leur compte Twitter en publiant une photo de la blessure.
«Ça suffit !» pour Griezmann
«Je pense que l'arbitre avait le contrôle du match, mais à la fin, il se fait avoir. C'est comme ça, c'est le foot» , a pesté l'attaquant Antoine Griezmann au micro de beIN Sports, avant de partager le cri de ralliement des supporters en dénonçant «ça suffit !» sur Twitter. En effet, «l'autre club de Madrid» estime que c'est loin d'être la première fois qu'il est victime d'une injustice dans le derby.
«Sur les cinq derniers derbys, on a pris un carton rouge. La prochaine fois on démarrera peut-être directement avec un joueur en moins. Des choses étranges se produisent ces derniers temps» , a piqué le gardien Jan Oblak au coup de sifflet final. «L'histoire se répète, ça devient normal. Ce serait bien si nous pouvions tous concourir de la même manière» , a appuyé son coach Diego Simeone en conférence de presse. Un coup de gueule peut-être exacerbé par le contexte actuel en Liga avec le scandale d'arbitrage qui frappe le FC Barcelone, auteur de versements occultes à destination de l'ex-numéro deux du Comité technique des arbitres de la Fédération espagnole de football, José María Enríquez Negreira, entre 1994 et 2018.
VIDEO : le coup de coude de Correa
La jambe ensanglantée de Correa
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